UGC Distribution
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La comédie dramatique avec Valérie Lemercier et Denis Podalydès revient sur Arte.

En 2012, le festival de Cannes accueillait Bruno Podalydès et son film choral décalé, Adieu Berhe (ou l'enterrement de mémé), qui suit Armand (Denis Podalydès) en mari infidèle qui apprend la mort de sa mémé. Une grand-mère qu’il avait un peu oubliée, mais dont l’enterrement va changer sa vie. Première s’en souvient, et pas seulement pour la réplique instantanément culte de Valérie Lemercier ("Pète un coup, sors ta b**e et nous fais pas chier !") : Adieu Berthe avait même eu droit à deux critiques dans le magazine.

La critique de Christophe Narbonne : "Avec sa troupe, composée de son frère Denis, de Michel Vuillermoz, d’Isabelle Candelier et de Jean-Noël Brouté, tous fidèles au rendez-vous, Bruno Podalydès a créé un petit monde à part dans le cinéma français. Un monde flottant où les personnages sont toujours à côté de l’essentiel, où rien n’est vraiment grave mais où tout importe, et où l’on rit avec la main devant la bouche par politesse. Armand s’inscrit ainsi dans la lignée d’Albert, le héros indécis de Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers), film fondateur des Poda Brothers : il aspire à contenter son entourage mais ne parvient qu’à le dresser contre lui. En digne héritier de Tati, Podalydès filme les hésitations, les gestes inopportuns et aussi des tours de magie. Drôle, poétique et touchant, avec une Lemercier en grande forme, cet Adieu Berthe... manque juste d’un vrai souffle dans la mise en scène dont la mollesse confine au manquement."

 

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La critique de Pierre Lunn : "Comme toujours chez les Podalydès ça commence par une critique vieille France de la petite bourgeoisie de banlieue. Tout est là, un peu jaunie, un peu terne :  la petite pharmacie derrière le RER, les clients envahissants, la belle-mère acariâtre… On se croirait dans un dessin de Sempé, une chanson de Vincent Delerm ou un film de Jacques Tati. Il y a pire, certes, mais la caricature est épaisse et ça sent quand même un peu le formol. Mais comme dans Liberté Oléron, Podalydès navigue entre les registres, passant du comique au grinçant, du rire doux à l’aigreur… C’est quand le film bascule - dans le surréalisme, la vacherie assumée ou le burlesque pur – qu’on s’y retrouve un peu plus; il suffit d'une chanson (dans Liberté Oléron c'était Bashung ici c'est Mouloudji) pour que le trait s'affine, que les jets noirs de méchanceté (la séquence du cimetière) ou les saillies surréalistes bousculent l'ordre établi. On glisse alors vers du Desplechin Light et Bruno Podalydes maltraite son personnage (veule, immature et finalement un peu niais) tout en creusant un peu plus les thèmes qui cimentent son cinéma depuis le début. Comme dans la série Versailles ou dans Liberté Oléron, les pères sont mis KO, le règlement de compte en famille fait mal, et l’art (ou l’illusion) fonctionne comme échappatoire libérateur."

Bande-annonce d'Adieu Berhe (ou l'enterrement de mémé) :