Première
par Christophe Narbonne
Avec sa troupe, composée de son frère Denis, de Michel Vuillermoz, d’Isabelle Candelier et de Jean-Noël Brouté, tous fidèles au rendez-vous, Bruno Podalydès a créé un petit monde à part dans le cinéma français. Un monde flottant où les personnages sont toujours à côté de l’essentiel, où rien n’est vraiment grave mais où tout importe, et où l’on rit avec la main devant la bouche par politesse. Armand s’inscrit ainsi dans la lignée d’Albert, le héros indécis de Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers), film fondateur des Poda Brothers : il aspire à contenter son entourage mais ne parvient qu’à le dresser contre lui. En digne héritier de Tati, Podalydès filme les hésitations, les gestes inopportuns et aussi des tours de magie. Drôle, poétique et touchant, avec une Lemercier en grande forme, cet Adieu Berthe... manque juste d’un vrai souffl e dans la mise en scène dont la mollesse confine au manquement