Voir la mer

(...) Le film ne tient pas sa promesse de road-movie déglingué à la Tango. Ce ménage à trois, ambigu sur le papier, est narré de façon trop artificielle pour susciter l'intérêt. Au manque de sensualité, maladroitement esquissé, s'ajoutent des dialogues trop écrits et en décalage avec la mise en scène naturaliste de Leconte. Au chapitre des rares satisfactions : la présence du formidable Gilles Cohen en amant délaissé et revanchard.

Leconte filme avec simplicité, légèreté et sensualité ce ménage à trois qui se révèle assez rapidement drôle et attachant. D’autant que cette descente vers l’océan sur les routes de juillet marque les débuts réussis d’une ex-Miss Météo de Canal +, la lumineuse et solaire Pauline Lefèvre.

Voir La Mer n’a pas d’autre propos que de nous faire voyager et de nous faire aimer un trio qui fonctionne à merveille.

On est entre Jules et Jim et Les Valseuses, autant dire dans un registre périlleux. Pourtant, le charme opère, grâce à trois acteurs très naturels, dont une ex-Miss météo, Pauline Lefèvre qui, à défaut de parler, se met beaucoup à nu.

Une bulle de cinéma aussi charmante que sans importance.

Retour en forme de Patrice Leconte qui révèle le talent de la sensuelle Pauline Lefèvre.

Deux frères aussi différents que fusionnels font la rencontre d’une jeune fille sur la route qui les mène en auto-stop chez leur mère. Délaissant ses bons mots envahissants, ses scénarios alambiqués et un désabusement confinant parfois à une certaine aigreur, Patrice Leconte filme de manière frontale ce couple à trois avec une fraîcheur et une douceur inhabituelles et signe une variation épanouie et gourmande de "Jules et Jim", en mode road-movie.

Un film lumineux, plein d'insouciance porté par une tornade blonde et sensuelle: Pauline Lefèvre

Faute de vrai scénario, le réalisateur charme de ses jeunes acteurs (…) Mais celui qui « ramasse » tout c’est l’amant jaloux (Gilles Cohen) (…) Dommage que Patrice Leconte n’ait pas osé le plonger dans l’absurde, l’hystérie totale ou le non-sens absolu...

Voir la mer reste poussif, d'une candeur gênante, loin des réussites que ce type de projets a pu inspirer au cinéma américain ou à la Nouvelle Vague française, peu transcendé par ses interprètes, et hanté par l'ambition vaine de se situer dans une veine proche de Bertrand Blier.