Soit Je Meurs, Soit Je Vais Mieux

Dès son premier film, Laurence Ferreira Barbosa a su imposer son univers, dans lequel de doux marginaux venaient pour le pire, et souvent pour le meilleur, bousculer l'ordre établi des gens normaux, ceux qui n'ont rien d'exceptionnel. Elle réitère l'expérience 15 ans plus tard mais, cette fois-ci, du côté de l'adolescence (...). Ici aussi, la réalisatrice mixe la neige et le feu pour arriver à un mélange détonant. Pourtant, l'émulsion prend mal, ne suscitant qu'un vague et trop tardif soulèvement de nos sens et de notre raison. Dommage!

Réalisatrice anticonformiste par excellence, Laurence Ferreira Barbosa s'abandonne à une rêverie sensuelle dans une banlieue imaginaire où, tels des chats errants, ses personnages explorent des territoires inconnus. La cinéaste s'attache à la dimension romanesque d'existences ordinaires et s'intéresse à la métamorphose de protagonistes victimes de leur mal-être. Emotion et absence de psychologie sont au coeur de cette fable d'apprentissage chorégraphiée avec grâce, mais sans souci de crédibilité. Le résultat est bancal et étrangement séduisant.