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Le résultat de Somers Town est une tranche de vie assez drôle et enlevée mais très superficielle. L’ébauche du script montre ses limites : certains raccourcis, acceptables dans le cadre d’un court-métrage, nuisent ici à la crédibilité des situations. Quant aux thèmes abordés (les ados sans parents, l’immigration, la délinquance), ils ne sont jamais creusés. Par ailleurs, alors que le film est tourné en noir et blanc, la séquence finale en couleurs (un voyage à Paris) rappelle le caractère mercenaire du projet et en souligne l’ambiguïté.
Toutes les critiques de Somers Town
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce n'est pas grand-chose, un moment de désoeuvrement dans un quartier de Londres. Deux gamins qui traînent, filmés en noir et blanc. Parce que ces deux garçons sont amoureux de la même femme, la serveuse française du café du coin, on pourra invoquer les mânes de Truffaut. Parce que le père d'un des jolis coeurs est un ouvrier polonais, on peut penser que Ken Loach n'est pas loin. Mais Somers Town n'a pas besoin de ces parrainages, ce petit film peut vagabonder à sa guise.
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Shane Meadows quitte les Midlands de ses précédents films et plante sa caméra dans le quartier de Somers Town en pleine rénovation. Avec tendresse, il s'attache à la communauté locale pour évoquer la pauvreté urbaine avec humour qui vire parfois au noir et un lyrisme qui n'est jamais affecté.
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Même si le scénario de cet ovni n'est qu'une ébauche, on ne quitte pas des yeux cette histoire d'amitié et de débrouille entre deux garçons de 16 ans livrés à eux-mêmes dans le quartier pauvre de Somers Town à Londres.
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Interprété par l'excellent Thomas Turgoose, l'apprenti skinhead de This is England, le film frappe par son regard lucide sur le désoeuvrement des adolescents et la démission de leurs parents. Ce côté Ken Loach sous amphètes, filmé en noir et blanc arty dans une cité ouvrière, convainc davantage que l'épilogue en couleurs, à Paris, qui rappelle le côté touristico-publicitaire de l'affaire.