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(...) les images de Fitoussi sont très belles ; parfois bien fragiles sous le poids romanesque de la voix off et de la musique classique, mais toujours très belles – une gageure étant donné la faible définition du téléphone portable.
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Le destin du film, tourné avec une technologie moderne qui n'en renvoie pas moins à l'imprécision des vieilles bandes cinématographiques attaquées par le temps, recoupe ainsi le destin du personnage, qui vient retrouver dans cette ville où il naquit les fantômes de l'Histoire en même temps que les émotions de sa propre existence. Une troublante beauté se dégage de cette évocation, pavane cinématographique pour un siècle défunt.
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Attention, expérience ! Oubliez le scénario, les acteurs : il s'agit d'une immersion dans un univers proche du songe. Un clip dilaté, poético-méditatif, baigné de Haydn. Moins des images en musique que l'inverse. Un résultat surprenant, quand on sait que Jean-Charles Fitoussi (Les Jours où je n'existe pas) a réalisé ce film avec un téléphone portable. Autre grain, autre flou coloré, autre définition de l'image, exploités avec une certaine grâce, sans souci avant-gardiste... De l'expérimental qui dialogue avec la culture classique. Beau geste.