Jacques Cheminade est ce genre d'homme politique qui, face aux difficultés d'accès à la compétition suprême, s'obstine. Son cursus HEC, suivi de l'ENA, le destine à une carrière de haut fonctionnaire.Il sert l' Etat de 1969 à 1981 en tant que fonctionnaire du ministère de l'économie, des finances, et de l'industrie. C'est en poste entre Paris et New York qu' il rencontre Lyndon LaRouche en 1977. Celui-ci est accusé par certains aux Etats-Unis d'être au service de Moscou parce qu'il s'est engagé contre le MacCarthysme et qu'il défend l'idée que le libéralisme américain est une des causes du désordre mondial. D'autres, dont l'UNADFI (Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l'Individu), le définissent comme un idéologue à tendance antisémite prônant des valeurs sectaires, à cause de ses attaques répétées contre les néo-conservateurs comme Paul Wolfowitz et henry Kissinger. Cette rencontre est capitale dans l'engagement politique de Jacques Cheminade. C'est en s'inspirant d'un personnage aussi peu consensuel qu'il va forger ses opinions politiques. Cheminade développe son programme pour la France, en surfant sur la vague de la candidature anti-système et en fustigeant le système libéral actuel et le Fonds Monétaire International (FMI), au sein de son parti Solidarité et Progrès fondé en 1996. Il nourrit une forte animosité envers les Etats-Unis et leur hégémonie politique et économique : farouche partisan contre l'intervention en Irak de 2003, son discours anti-américain est alimenté par les thèses de LaRouche.Jacques Cheminade a été mêlé à de nombreuses affaires de malversations financières, et de diffamation - en tant que victime et auteur. Il dénoncera ses procès financiers comme des sanctions politiques visant à entraver sa carrière. Carrière qui passe notamment par sa candidature aux élections présidentielles dès 1981, même s'il ne réussit à réunir les 500 signatures qu'en 1995. Son score de 0,27% des voix au premier tour ne le décourage pas, et il décide de rempiler pour 2007.Ses ennemis : l'unadfi, Nicolas Miguet, le fbi, la cia, les faucons néo-conservateurs américains comme Paul Wolfowitz et Richard PerleSon atout : Une position anti-américaine qui peut séduire aux extrêmes.Son handicap : une légère tendance paranoïaque et un attrait pour la théorie du complot international. Parcours politique1963 : diplômé de HEC 1965 : licence de droit1969 : diplômé de l'ENA1969-1981 : fonctionnaire de la Direction des relations économiques extérieures1982-1989 : secrétaire général du Parti Ouvrier Européen (POE)1995 : candidat à l'élection présidentielle1996 : président de Solidarité et Progrès2007 : Se declare candidat à la présidentielle, mais n'obtient pas les signatures nécessaires
Genre | Homme |
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