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Après Âmes en stock (2009), premier long original et fou dont elle signait le scénario, Sophie Barthes adapte (avec Felipe Marino) le roman de Flaubert, dans la foulée de Renoir, Minnelli et Chabrol (entre autres). S’ouvrant sur la mort d’Emma et évoquant sa soif d’amour, le film est centré sur la déception de la jeune femme, dont le mariage ne répond pas aux attentes romantiques. Ces choix restreignent la portée du roman et rendent l’héroïne certes plus sympathique, mais moins complexe. Heureusement, Mia Wasikowska offre un intéressant mélange de douceur passéiste et de légèreté moderne. Enfin, la beauté des lumières et la munificence des costumes sont indéniables.
Toutes les critiques de Madame Bovary
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On ne saurait trop conseiller aux collégiens de se précipiter sur cette nouvelle version, dont la grande lisibilité leur sera très utile.
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Tourné dans le Perche avec des moyens très réduits, forçant à "la créativité et aux plans B", cette adaptation restitue avec élégance et soin l’essence même du classique de la littérature mondiale.
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Un réalisme juste mais parfois un peu terne.
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Surtout, une stupeur et, il faut le dire, une certaine satisfaction nous prennent en découvrant qu’Emma Bovary, un siècle et demi après sa naissance, fait encore peur aux bonnes mœurs : le film commet l’énormité de couper l’enfant de son scénario de peur de filmer une mauvaise mère.
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Elle dit s’être laissée guider par l’obsession flaubertienne du "mot juste", et au-delà d’une direction d’acteurs un peu inégale, trouve la justesse et la vraisemblance assez souvent. Il faut plus que cela, cependant, pour donner envie d’assister à nouveau aux funérailles de cette morte qu’on n’en finit pas d’enterrer.
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Un siècle et demi plus tard, rien de suranné n’émane de ce seppuku champêtre reconstitué dans les règles et honorablement campé par Mia Wasikowska, bien seule au milieu d’une gent masculine si douloureusement incapable de donner corps à ses élans.
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Tout ce soin n’empêche pas de constater qu’à l’arrivée, la vision tirée ici du récit affûté de Flaubert ne dépasse jamais la surface connue de tous, ou que tous croient connaître (c’est-à-dire les lieux communs), sans qu’aucune perspective rafraîchissante ne se dégage pour rendre justice sous quelque forme au matériau adapté.
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La réalisatrice donne à son film sage et élégant les teintes mélancoliques du Perche en automne ; ses ciels gris et oppressants traduisent le malaise grandissant d’Emma, étouffée par les conventions d’une vie morne.
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Sophie Barthes s’en sort avec les honneurs, grâce à une image soignée et Mia Wasikowska, dont la pâleur fait des merveilles sous les pommiers normands.
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Sophie Barthes ne voit chez l'héroïne de Gustave Flaubert qu'une petite bourgeoise dépensière et très accessoirement volage.
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Le long-métrage indiffère, malgré ses emprunts d’ambiances aux films d’époque britanniques et une héroïne miraculeusement ordinaire.
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Avait-on besoin d’une énième adaptation du roman de Flaubert?? (...) Malgré une mise en scène élégante et des acteurs inspirés, on s’ennuie.
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Avec un souci du bon goût confinant au mauvais, Sophie Barthes filme mal la passion amoureuse, comme elle filme mal une chasse à courre.
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Une adaptation piteuse (...)