Toutes les critiques de L'Italien

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Dans une Russie en panne économique et sociale, l’orphelinat du film est le lieu de tous les trafics. Le directeur alcoolique et la responsable des adoptions corrompue en prennent pour leur grade ; le petit monde des enfants, rude mais solidaire, distille l’espoir d’une humanité non anéantie. Au centre du récit, un enfant obstiné cherche sa mère. Proche du documentaire par son traitement, cette fiction (qui risque de diaboliser l’adoption dans les pays de l’Est) est à la fois effrayante et touchante.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Pierre Murat

    Constamment sur le fil entre générosité et mièvrerie, Andreï Kravchuk peint une Russie totalement déboussolée, où, comme dans les grandes réussites italiennes de jadis, quelques individus épars témoignent de la persistance de l’humain, une espèce à protéger, puisque menacée d’extinction.

  2. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Andrei Kravchuk, qui prise le genre documentaire, s'est inspiré d'un fait divers authentique. Le tournage dans un orphelinat avec ses vrais pensionnaires lui a permis de brosser un tableau certainement très juste de cette microsociété aux règles de cour des miracles. Les portraits d'ados et des plus petits sont touchants même si tous sont loin d'être des enfants de choeur. Le petit Vania, interprété avec beaucoup de force par le jeune Kolia Spiridonov, rappelle un héros à la Dickens. Pour un public familial.

  3. Paris Match
    par Christine Haas

    Dans le décor naturel de la Russie provinciale, Andrei Kravchuk filme le quotidien d’un pays en crise sur un mode quasi documentaire. Dans cette quasi-maison de redressement à la David Copperfield, le cinéaste brosse un portrait peu flatteur des intermédiaires russes (alcooliques, corrompus, brutaux) liés à la tractation financière de l’adoption. Une vision tempérée par le charme d’un petit garçon dont la dignité et la sensibilité évoquent le néoréalisme d’un De Sica. Héros d’une touchante odyssée contemporaine, ce petit « Italien » qui agit selon son cœur incarne la possibilité d’une Russie meilleure.

  4. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Le surjeu des acteurs, la post-synchronisation déficiente, ainsi que les faiblesses de narration ôtent beaucoup de sa force à ce tableau de décomposition sociale, ouvert sur une vision documentée de l'institution et de la faillite sociale dont elle témoigne.