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Repéré pour sa collaboration avec son père pour Gravity, Jonás Cuarón révèle avec ce deuxième long un instinct de cinéma phénoménal, qui rappelle Duel, de Spielberg. Variation sur le thème des Chasses du comte Zaroff, le film établit très vite une dynamique implacable: un chasseur et ses proies s’affrontent dans un décor exploité pour ses possibilités dramatiques. Le climat est générateur de suspense. Le relief, la végétation et la faune sont des dangers ou des atouts: une cachette qui sauve la vie peut se transformer en piège mortel. Jeffrey Dean Morgan se qualifie pour le prix de l’ordure de l’année en incarnant un raciste convaincu, du genre à voter Trump, mais à regret, faute de candidat plus radical.
Toutes les critiques de Desierto
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Desierto est un bon film de genre, appliqué et humble
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Jonas Cuaron signe un film d'action pure, entre western et thriller, avec une belle maîtrise de l'espace et du rythme.
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Radicale, cette réalisation se reçoit comme un uppercut et assume -avec un manque de subtilité surmontable- sa portée politique.
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L’angoisse va crescendo soutenue par une magnifique partition du musicien françaisWoodkid qui se fond dans cette histoire haletante parfois très violente.
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Inspiré par des films à suspense avec très peu de dialogues, Jonas Cuàron montre une course-poursuite sans concession, âpre, à la violence crue, dont le rythme s'accélère à mesure que les migrants tombent sous les balles de Sam ou les crocs de son chien.
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C'est ambitieux. Mais bascule vers le pur exercice de style, manquant à la fois d'humanité et de perversité.
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Dans la continuité de ses précédents travaux courts, il signe ici un pur exercice de style à la fois très sec et ampoulé, déroulant le programme archiclassique du survival en pleine nature, tout en s’accordant quelques écarts psychologiques un peu bêtas (...)
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En faisant de la violence infligée chaque jour aux migrants mexicains un spectacle, inspiré qui plus est de la forme vidéo ludique du shoot’em up (tuez-les tous), le fils d’Alfonso Cuaron la redouble dans un geste particulièrement douteux.
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Quant au rythme et à la tension qu’on suppose inhérents au concept, ils sont inexistants malgré l’envahissante musique de Woodkid qui tente désespérément de provoquer un sursaut sur l’électroencéphalogramme plat de cette proposition de "cinéma".