Dans le monde en déréliction qui sert de décor à The Rover Robert Pattinson évolue comme un pur produit de son époque, 10 ans après le shutdown de l’économie occidentale. Un survivant permanent qu’on imagine mal se détendre au son d’un hit de dancefloor. Quand Pretty Girl Rock de Keri Hilson démarre, le son arrive avant l’image de cette scène de rien du tout qui se révèle pourtant aussi entêtante que cet irrésistible morceau. Pattinson est assis dans sa bagnole, fredonne d’une voix fluette le refrain pendant quelques secondes et c’est un peu du monde normal qui réapparait, le monde dans lequel des gamins de 20 ans dodelinent de la tête en reprenant des paroles à la con sur des rythmes entrainants. Si The Rover sidère par la puissance avec laquelle il réveille les angoisses enfouies dans la psyché collective, cette scène évoque mieux qu’aucune autre à quel point la déréliction nous est proche. L’ancien vampire glabre et propret y est vêtu d’un tee-shirt crade, sa blessure pisse régulièrement le sang et il est seul au monde. En lambeaux et magnifique, il nous demande l’amour. « It’s not my fault so please don’t trip/ Don’t hate me because I’m beautiful ».Daniel de AlmeidaVidéo du tapis rouge de The Rover, avec Robert Pattinson, Guy Pearce, David Michôd... Ecoutez la chanson sur iTunesVoir aussiLa review de The RoverL'interview de David MichodL'interview de Robert Pattinson
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La scène du jour à Cannes : quand Pattinson chante Pretty Girl Rock
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