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Fini Pixar ? K.O. Lasseter ? Depuis "Là-Haut", on sentait que les types d’Emeryville traversaient un petit désert créatif. Devenu "machine à sous" (les suites et les défaites critiques…), abandonné par ses auteurs maison (Andrew Stanton, Brad Bird), Pixar n’était plus le royaume enchanté et infaillible des débuts. Avec "Vice-Versa", l’enjeu, le projet même est de remettre la firme sur les rails. Comme les grands films de la belle époque du studio, celui-ci impose dès son ouverture un concept infaillible (une expérience hallucinée à l’intérieur du cerveau d’une petite fille). C’est un voyage fantastique ("Là-Haut"), une exploration émotionnelle qui mêle l’intime et l’immensément grand ("Nemo"), un ride aventureux strié de moments de cinéma étourdissants dans l’antichambre de l’enfance ("Toy Story", "Monstres & Cie")… Bref , tout ce qui (a) fait la signature Pixar. Le décor : le cerveau d’une préadolescente. Tout se passe en effet dans la tête de Riley, peuplée d’émotions primaires comme la joie, la tristesse, la peur, le dégoût, la colère. Ou, plus exactement, Joie, Tristesse, Peur, Dégoût, Colère : cinq petits personnages cartoonesques et colorés qui gravitent dans une pièce, le quartier cérébral, où chaque souvenir est une bille contenant une parcelle de temps, teintée d’émotion et archivée dans une immense bibliothèque. Drôle, émouvant, "Vice-Versa" est donc audace, intelligence et poésie. Un grand projet qui s’incarne dans une belle idée, pixarienne en diable : les interrogations du scénario ont toutes par définition une représentation visuelle. Au fond, ce que questionne Pete Docter, c’est bel et bien le début de l’adolescence, ce moment de l’existence où les contradictions bouillonnent, où le repli sur soi se heurte à la volonté de normalisation et d’extériorisation, sans doute une métaphore de la situation du studio lui-même, conscient de s’être éloigné de sa période d’innocence. "La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste", disait Victor Hugo (et "Toy Story 3"). Le film cherche donc jusqu’au bout à incarner sur l’écran cette idée que Tristesse et Joie sont indissociables l’une de l’autre. Ajoutez-y des réflexions métaphysiques (de petites créatures vivant dans nos têtes et actionnant nos émotions ? Au cœur d’un Disney qui nous fait rire et pleurer en sachant très bien comment "pousser nos boutons" ?), et vous aurez une bonne idée de ce que prétend être le film. Un "Là-Haut" version teen, un "Nemo" où l’océan aurait été remplacé par le cortex. Le "Toy Story" des émotions. Le retour du studio à sa propre grandeur. Ça, c’est pour le storytelling, ce que Pixar veut nous raconter sur Pixar à travers son film. Comme à chaque fois… Et on acceptera d’y croire, bien sûr, malgré le trop-plein de gags (parfois répétitifs), en dépit surtout de ces deux petites héroïnes par définition unidimensionnelles (Joie est joyeuse, Tristesse est triste...), dont la fonction est justement d’illustrer que les êtres humains – et les vrais grands films – ne le sont pas.
Toutes les critiques de Vice-Versa
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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En faisant de l’enfance le décor du temps qui efface tout, Pete Docter signe une superbe et courageuse observation du travail de deuil. Ce qui ne fait pas de "Vice-versa" un grand Pixar ou un grand film animé. Mais un grand film tout court.
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Avec esprit et panache, les scénaristes donnent ici du relief aux mouvements cérébraux. Génialement inventif !
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"Vice-Versa" est le premier thriller psychologique qui divertit toute la famille. Vraiment psychologique. Et vraiment drôle.
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Un bijou de finesse et d'intelligence. (...) Plus la situation apparaît compliquée, abstraite, immensément subtile, et plus le film s’emballe, tout entier dévoué à résoudre l’équation que pose le réel, sa virtuosité monte d’un cran, et repousse par là toutes les frontières qui l’entourent.
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Ces aventures intérieures dans le cerveau d’une petite fille étonnent par leur inventivité constante et leur richesse visuelle.
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"Vice-Versa" n'est pas juste le symbole de la nouvelle jeunesse de Pixar. C'est aussi la raison pour laquelle le studio existe.
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Un pitch plus qu’audacieux dont les créateurs de Pixar tirent ici un long-métrage innovant et riche, mais lisible par tous.
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Aussi pétillant et simple dans son concept soit-il, le film ravive comme aucun autre ces secrets d'enfance enfouis, ici redécouverts et décortiqués avec une justesse admirable. Difficile de ne pas en ressortir le cœur embaumé de ces madeleines de Proust enfantines tant chéries.
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Vous allez passer par toutes les émotions en regardant l'esprit d'un enfant s'animer de la manière la plus imaginative possible.
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Un casting cinq étoiles pour un film de rêves.
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Aussi drôle, émouvant, imprévisible, excitant et joliment débridé que profond.
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Un bijou de créativité et d’humour, programmé pour le succès. Evidemment ému, le spectateur, ne pourra s’empêcher de penser aux souvenirs qui l’ont construit, des moments heureux aux plus mélancoliques. Jusqu’à verser une larmichette… de joie.
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Ce n'est pas juste un divertissement familial à pleurer de rire ; c'est un film poignant sur la naissance de la mélancolie.
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Un film qui risque de rester dans les annales du dessin animé. (...) Le film alterne continuellement des gags, des répliques qui font mouche avec des moments plus sérieux, mélancoliques parfois. (...) Avec "Vice-versa", le pouvoir est aux femmes et aux émotions ! Bravo.
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Oncle Walt savait de quoi il parlait lorsqu'il a dit : "Pour chaque sourire, une larme." Avec "Vice-Versa", ses brillants héritiers prouvent que c'est non seulement bon pour les affaires mais également essentiel pour l'âme.
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Sous ses allures de divertissement allègre et limpide, sous la brillante texture bonbon des images, se révèle un vrai grand film ambitieux, émouvant et perspicace, sur la construction de l'identité.
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C’est bête à dire, mais le film fait l’effet trop rare d’un tourbillon : sa charge tragique, son pouvoir guérisseur ont sur nous un effet physique.
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Le tout est savoureusement arrosé de gags, de clins d’œil et de répliques qui ne feront pas rire que les enfants, tant elles sont dans l’air du temps.
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Une pépite pleine de rythme et d’humour, d’une intelligence rare et d’une inventivité de chaque instant. Foisonnant, ce récit initiatique repose sur un concept génial, et fondamentalement original.
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C'est intelligent, sensible, émouvant et toujours bien vu.
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Une quête fabuleuse, drôle et surréaliste, aussi fascinante que jouissive.
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Le foisonnement et l’inventivité figurative atteignent un niveau d’emballement insoupçonné, parvenant à mettre en récit les mécanismes psychologiques, dans ce qui apparaît comme un magistral digest de freudisme à hauteur d’enfant
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Difficile de ne pas en ressortir le cœur embaumé de ces madeleines de Proust enfantines tant chéries.
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C'est sans aucun doute le film d'animation le plus intelligent jamais réalisé (...) Un chef d'oeuvre, rien de moins.
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Le 15ème film de Pixar se révèle être la meilleure idée que le studio d'animation n'ait jamais eue... Une promesse de changer à jamais la manière dont on voit comment les gens pensent. Il offre un feu d'artifice créatif à partir d'une histoire de famille à laquelle on peut merveilleusement s'identifier.
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Pépite de créativité et de poésie, Vice versa imagine notre "quartier cérébral", haut lieu de l'esprit où se joue, à notre insu, un rapport d'influences décisif.
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Cette aventure réussit à retrouver la géniale particularité de Pixar, ce qui le rend tellement différent, de fonctionner sur deux niveaux - un divertissement captivant pour les enfants, une intelligence désarmante pour les adultes.
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Un chef-d'œuvre, plein d'émotions, qui devrait marquer les esprits.
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Une histoire simple, mais tellement touchante et pleine d’inventivité, dans laquelle chacun se reconnaîtra. Les plus grands verseront sans doute une larme et les plus jeunes en ressortiront plus clairvoyants ; on court, on vole le voir, car c’est une pure merveille. Bravo Pixar !
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Projet improbable, réussite totale.
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Cette année, il sera difficile de faire mieux, en termes d'inventivité, que "Vice-Versa". Comme souvent avec Pixar, on a l'impression de visiter un laboratoire croisé avec un arc-en-ciel. 3/4
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Une fable magique et émouvante.
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Il n'y a que dans le milieu de l'animation qu'un concept aussi élaboré que celui de "Vice-Versa" peut être adapté à l'écran. Et seule une animation si bien conçue et réalisée pouvait faire naître une histoire si intense.
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Cette approche de la puberté au cinéma, rayonnante d’inventivité, est à l’animation ce que "Boyhood" est au cinéma live, une oeuvre essentielle sur la jeunesse qui traduit bien la complexité des rapports qu’entretient "le jeune" avec les autres et lui-même.
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S'il n'est pas le renouveau tant espéré, la faute à une direction artistique qui manque de charme et de folie, "Vice-Versa" est la preuve du talent demeuré intact d'un Studio cher au cœur des cinéphiles.
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Ça va divertir les enfants, mais c'est le public plus âgé - celui qui a traversé et ressenti plus de choses qu'un enfant de 11 ans - qui appréciera le plus ce merveilleux et ingénieux chef d'oeuvre.
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"Vice Versa" renoue avec la force émotionnelle propre aux productions de Pixar, aussi bien dans sa veine comique aux accents parfois burlesques que lorsqu’il creuse un sillon mélancolique dans la droite lignée de "Toy Story 3".
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Récréatif pour le jeune public et délectable pour les adultes, ce film très "animé" "("âme" en latin) recèle, en plus de son humour dévastateur et de ses trouvailles incessantes, des perles anthologiques.
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"Vice Versa" a tout le charme d'une fable, qui met à la réalité des habits de fantaisie pour la faire mieux comprendre et sentir.