Toutes les critiques de Golda Maria

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    En 1994, le futur producteur (de Solveig Anspach, Lucas Belvaux…) Patrick Sobelman a filmé pendant 3 jours avec sa caméra amateur sa grand- mère Golda Maria en lui demandant de raconter sa vie, de son enfance de petite fille juive en Pologne à l’horreur des camps. Celle- ci est décédée en 2010. Et Sobelman a eu le désir de se replonger dans cette archive inestimable avec son fils Hugo (Soul kids) pour parvenir à ce film aussi passionnant qu’essentiel. La parole limpide de Golda Maria y transcende la forme aride (des confidences face caméra, avec la qualité dégradée des VHS de l’époque) de l’exercice. Les souvenirs sont vifs, le refus de tout apitoiement sur son sort, poignant. A son retour des camps, elle n’avait rien raconté à sa famille. « C’était impossible, on ne nous aurait pas cru, on ne voulait pas nous-mêmes y croire ». 50 ans après, ses confidences font de Golda Maria un document d’intérêt public.