Zarah Leander

D'abord chanteuse, elle tourne trois films musicaux en Suède en 1930, 1931 et 1935. Grâce aux succès qu'elle remporte à Vienne en interprétant l'opérette, elle tourne son premier film allemand en 1936, Première, réalisé à Vienne par Geza von Bolvary, puis, coup sur coup, les deux plus célèbres films de Detlef Sierck, qui n'était pas encore Douglas Sirk : les mélodrames Paramatta, bagne de femmes (1937) et la Habanera (id.). Les trois films sortent sur les écrans allemands en moins d'un an. Zarah Leander et les chansons qu'elle interprète deviennent immédiatement célèbres. C'est notamment dans la Habanera qu'elle chante le célèbre Der Wind hat mir ein Lied erzählt (ou la Paloma). Le public allemand applaudit celle qui sera la plus grande star du cinéma allemand de l'époque, habile dosage de Marlene Dietrich et de Greta Garbo, non dépourvu d'une pointe d'exotisme. Elle tourne huit autres films pour la UFA en 1938-1943 : Magda (C. Froelich, 1938), la Belle Hongroise (Der Blaufuchs, V. Tourjansky, id.), Pages immortelles (C. Froelich, 1939), le Chant du désert (Das Lied der Wüste, Paul Martin, id.), Marie Stuart (Froelich, 1940), le Chemin de la liberté (Der Weg ins Freie, Rolf Hansen, 1941), le Grand Amour (Die grosse Liebe, id., 1942) et le Foyer perdu (Damals, id., 1943). Brouillée avec les autorités allemandes elle retourne en Suède en 1943, redevient simple chanteuse, mais son mythe est toujours vivant en Allemagne où elle est ovationnée lorsqu'elle se produit sur scène. Elle tourne encore entre 1950 et 1959 cinq films exploitant sa popularité et comprenant toujours quelques chansons. Certains de ces films, tels Cuba Cabana (Fritz Peter Buch, 1952), reprennent les recettes des succès antérieurs en les banalisant. Après plusieurs années d'interruption, elle tourne son dernier film (Como imparai ad amare le donne) en 1966 sous la direction de Luciano Salce. Elle joue et chante encore l'opérette à Vienne, Hambourg, Stockholm jusqu'en 1978.