Daniel Radcliffe et Steve Buscemi sont de retour pour de nouvelles aventures loufoques, cette fois au Moyen-âge.
On a connu Simon Rich plus inspiré. Le génial créateur de Man Seeking Woman est de retour avec Miracle Workers : Dark Ages, la saison 2 de son anthologie (à voir prochainement en France sur Warner TV) initiée l'année dernière, et portée entre autres par Daniel Radcliffe et Steve Buscemi. Si la saison 1 au Paradis avait quelque chose de divinement original et lunaire, cette nouvelle histoire au Moyen-âge vole nettement plus bas.
Cette fois-ci, l'ancien Harry Potter incarne le prince Chauncley, héritier du Royaume dirigé d'une main de fer par son père, un souverain sanguinaire et sans pitié. Le jeune garçon est sensible, doux et du coup totalement méprisé par son paternel, qui a honte de son successeur. Alexandra (Geraldine Viswanathan), elle aussi, a honte, mais de sa famille, la famille Shitshoveler, littéralement "pelleteurs de merde". Car dans ce monde moyenâgeux, chaque roturier porte le nom de son activité. Et Alexandra est vouée à ramasser les excréments de ses concitoyens, comme son père (Steve Buscemi) et son grand-père avant elle. Mais la jeune fille intelligente, écrasée par le patriarcat de son époque, rêve d'une autre vie et d'une autre forme de société...
Simon Rich sait mieux que personne s'approprier des problèmes universels pour les transposer dans un contexte absurde. C'est ce qu'il fait encore dans cette saison 2 de Miracle Workers, déplaçant les maux de notre époque contemporaine dans une ère médiévale rude, sale et impitoyable. Le concept est amusant, et Rich a toujours ce talent pour écrire des situations loufoques improbables, et enchaîner séquences farfelues et dialogues insensés. On sourit souvent, mais on ne rigole pas franchement.
Parce que Dark Ages - du moins dans le premier épisode qu'on a vu - peine à dépasser le stade de la petite comédie un brin cinglée, qui vise surtout en-dessous de la ceinture. L'humour scato a ses limites et on ne retrouve pas vraiment la touche d'originalité en plus, cette note de folie que Rich insuffle dans son travail d'habitude. Miracle Workers : Dark Ages se contente de faire la blague et ne semble pas chercher à dire grand chose de plus que la déconne dans le style Seth MacFarlane, en se moquant gloutonnement d'une période cradingue de l'Histoire.
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