Après une première partie qui insistait sur la surprise et l'improvisation des acteurs, ce deuxième épisode du making of de A La merveille explore une autre facette du travail particulier de Terrence Malick. La sincérité. Si Malick pratique un cinéma aussi visuel, aussi planant, c'est qu'il cherche la vérité par un autre biais que la littéralité. "Pour lui, le physique, le monde naturel et l'environnement sont plus importants que les mots". Comme l'explique un des monteurs : la vérité ne tient pas dans une logique de montage ou un réalisme de jeu... C'est une question de sensation, d'impression.On peut sourire à tant de naïveté à mi-chemin entre le zen (pour la sérénité contemplative), l’animisme (pour la vie qui bruisse dans tous les coins du cadre) et le new age (pour la quête d’un paradis perdu, forcément primitif). Elle est pourtant justifiée par le personnage principal (exceptionnelle Olga Kurylenko), vierge qui s’ignore et ne se révèle jamais vraiment ni à elle, ni aux autres (comme le dit Bardem : "j'ignore qui est Marina"). Certains s’irriteront du recours envahissant à sa voix off qui additionne les interrogations métaphysiques, mais comme toujours, sa signification compte beaucoup moins que sa musique, lancinante, entêtante, qui donne sa pulsation à ce drôle de film qui se brûle constamment les ailes auprès du divin.Ce n'est sans doute pas un hasard si ce making of laisse la parole à Javier Bardem, qui incarne le personnage le plus fort du film - un prêtre bourré de contradictions qui, entre doutes et affres existentiels, cherche sa vérité et son chemin. A La Merveille sort mercredi 6 mars dans les salles françaisesLe film raconte la passion qu’ont vécue Neil et Marina à la Merveille - Le Mont-Saint-Michel. Lorsque le couple s'installe dans l’Oklahoma, leur relation se fragilise : Marina se sent piégée. Dans cette petite communauté américaine, elle cherche conseil auprès d’un autre expatrié, un prêtre catholique nommé Quintana. Marina décide de retourner en France avec sa fille. Neil se console avec Jane, une ancienne amie à laquelle il s’attache de plus en plus. Lorsqu’il apprend que rien ne va plus pour Marina, il se retrouve écartelé entre les deux femmes de sa vie. Le père Quintana continue à lutter pour retrouver la foi. Face à deux formes d’amour bien différentes, les deux hommes sont confrontés aux mêmes questions...
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Olga Kurylenko : "Terry était ma voix intérieure"
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