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« Nous voulons battre l’autre projet », ont affirmé les producteurs de Relativity Media au scénariste de leur future version de Blanche-Neige, au moment de l’engager.La franchise, à Hollywood, c’est une qualité plutôt rare ! Si Jason Keller risque de se faire taper sur les doigts par ses producteurs, il a eu l’honnêteté d’avouer à Vulture, lors de la promotion de Machine Gun Preacher, qu’il avait été engagé par les producteurs de Relativity Media pour écrire une version moderne de Blanche-Neige dans le seul but de coiffer au poteau Universal, qui produit Snow-White and the huntsman, avec Kristen Stewart.Finalement, les deux projets sont bien en cours de production (celui de Relativity est porté par Lily Collins), et ils devront être bouclés rapidement ! Surtout celui sans titre définitif de Tarsem Singh pour Relativity, qui sortira en mars prochain (contre juin pour l’autre). En se livrant une véritable guerre des calendriers (à l’image des sorties simultanées des Guerre des Boutons en France, ces jours-ci), les producteurs espèrent attirer plus de spectateurs que la concurrence, grâce à une sortie en salles plus précoce.C’est en tout cas ce qu’a avoué Jason Keller à Vulture : « J’ai écrit le scénario de Blanche-Neige en décembre 2010. C’était du jamais vu en terme d’écriture de script et de production de film. Je veux juste être franc sur ce sujet. A la fin de l’année dernière, Relativity a découvert que Universal allait produire une version de Blanche-Neige. Mais ils avaient eux-mêmes un script sur ce thème. Malheureusement, il n’était pas terrible. Ils ont pourtant misé sur cette histoire, et c’est là qu’ils m’ont engagé pour la réécrire. Notre première conversation a tourné autour de la question : ‘Comment pouvons-nous les battre ?’. L’idée était réellement la suivante : ‘On veut coiffer au poteau l’autre projet. Nous sommes très, très motivés à mettre en place NOTRE  Blanche-Neige. »Avec un tel but, tout devait aller extrêmement vite, explique ensuite le scénariste, quitte à tout mettre en branle sur une simple idée de pitch : « Je leur ai dit ce que j’avais en tête et lors de cette rencontre, Tarsem (Singh, le futur réalisateur du film) a dit qu’il aimait mes idées. Les producteurs ont confirmé et à partir de là, ils m’ont demandé de rédiger le scénario complet, puis ils ont lancé la préparation des visuels, des costumes, ils sont allés repérer des lieux de tournage… Tout en même temps. Avant même que je n’aie écrit une seule ligne ! Tout ça parce qu’ils voulaient gagner la course. Et finalement, ça a marché. J’ai réussi à écrire un scénario assez rapidement, et surtout assez bon pour attirer Julia Roberts sur le film (qui joue la méchante Reine, ndlr). Nous n’avions pas à attendre les costumes et les visuels, puisqu’ils avaient été faits entre temps. En fait, c’était une façon super cool d’écrire un scénario ! »Aucun doute que l’expérience du scénariste, et plus globalement la gestion du projet, ferait un excellent sujet de documentaire pour les bonus DVD. Mais annoncer aussi ouvertement les coulisses du film avant sa sortie peut également refroidir les spectateurs. Car faire un film dans le but d’en battre un autre, ce n’est pas vraiment glorieux…Quant au calendrier serré, difficile de savoir aujourd’hui s’il aura un impact sur la qualité du film final. Après tout, X-Men : le commencement a été tourné et monté très rapidement, et il est considéré par beaucoup comme le meilleur de la franchise après les deux de Bryan Singer. D’ailleurs, d’autres projets en cours ont des calendriers de production particulièrement denses, comme Hunger Games, l’adaptation d’une saga pour ados qui a pourtant attiré de grands acteurs et Steven Soderbergh en réalisateur de seconde équipe.Vous pensez que le scénariste a eu raison d’être aussi franc sur ce projet ?