Jean-Pierre Jeunet
Marechal Aurore/ABACA

Elsa Zilberstein, Alban Lenoir, Manu Payet et Isabelle Nanty seront au casting.

C’est officiel : Jean-Pierre Jeunet réalisera BigBug pour Netflix, comme il le confirme sur sa page Facebook. Le réalisateur promet un tournage le 20 avril prochain, pour une sortie sur la plateforme de streaming en mars 2021. BigBug sera une « comédie de SF, en lieu clos, avec des humains et des robots, androïdes et mécaniques ». Au casting, on retrouvera Claire Chust, Elsa Zilberstein, Alban Lenoir, Manu Payet, Isabelle Nanty, Youssef Hadji, Claude Perron, François Levantal « et deux adolescents : Marysol Fertard et Helie Thonnat ».

Jean-Pierre Jeunet, qui tente de faire financer ce film depuis des années, n’avait jusqu’ici jamais réussi à convaincre des producteurs. « J’ai vécu pour ce projet, (toute proportion gardée) un peu la même histoire que Scorsese avec The Irishman. J’ai traîné ce script en France pendant quatre ans, me suis vu rejeté par tous, comme l’avait été en leur temps Délicatessen et Amélie Poulain. Et comme Amélie, Brigitte Maccioni de UGC en est tombée amoureuse et a voulu le produire. Mais elle n’a pas réussi car visiblement des robots dans une comédie française, ça ne rentre pas dans une case », assure-t-il. « Et un jour David Kosse de Netflix m’a écrit de Londres me demandant si je n’aurais pas un projet. Le “oui” avec un grand sourire est revenu 24 heures après ! »

Il promet jouir d’une « liberté totale » et d’un « budget suffisant » Et Jeunet promet que « le fait que BigBug ne sortira pas en salle n’est pas un problème, car contrairement par exemple à TS Spivet qui était tourné en 3D dans les grands espaces américains, celui-ci se prête particulièrement au petit écran, au format télé. Et je dois avouer que l’idée de ne pas avoir à affronter la sortie salle, avec les chiffres couperets qui tombent à 10h du matin, est plutôt un soulagement. Et savoir que 138 millions d’abonnés pourront le voir est extrêmement excitant ! »

Prenant part au débat sur Netflix et le cinéma en salles, il estime que « les plateformes ne vont pas tuer le cinéma, car les choses s’empilent, se complètent, ne se remplacent pas. Le cinéma n’a jamais tué le théâtre, il y a même encore des films en noir et blanc… »

Après BigBug, la suite s’annonce riche pour Jean-Pierre Jeunet. Il parle de deux autres projets de longs-métrages « qui cette fois excitent les producteurs, un projet de série, et pour les 20 ans d’Amélie un faux documentaire totalement délirant et poilant ! »