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Comme nous l'avions prédit, Ernest et Célestine remporte le César du meilleur film d'animation. La magie du film est évidente. Pour son premier scénario de dessin animé, Daniel Pennac a en effet enrobé l’univers acidulé et pelucheux de Gabrielle Vincent d'un joli message politique. Les amitiés contrariées de l’ours Ernest et de la souris Célestine fonctionnent comme une métaphore sociale (police partout et justice nulle part, la différence comme force motrice) qui confine à la satire contemporaine. Esthétique pastel, qualité made in France et message gentiment séditieux : le César était dans la poche. A l'époque de la sortie salle, Premiere disait : "En noircissant le ton de départ – les grands méchants ours mangent les souris de toute éternité –, Daniel Pennac tricote un scénario insolent, iconoclaste et inventif. Au final, en 2D sans être plat, tendre sans être mièvre, moral sans être édifiant, le conte est bon. Les bambins seront ravis et les parents aussi".