La réalisatrice française revient sur le grand écran et nous présente ses personnages dans une série de teasers incisifs.
Après s’être consacrée à la série On the Verge pour Canal + et Netflix, Julie Delpy s’installe dans le joli village de Paimpont, au cœur de la Bretagne pour Les Barbares, qui signe son retour dans les salles depuis 2019 et la sortie de My Zoé avec Richard Armitage et Daniel Brühl. Selon le synopsis de ce nouveau film, dont l’intrigue se déploie derrière le prétexte du tournage d’un reportage :
“A Paimpont, l’harmonie règne. [...] Dans un grand élan de solidarité, [les habitants] acceptent avec enthousiasme de voter l’accueil de réfugiés ukrainiens. Sauf que les réfugiés qui débarquent ne sont pas ukrainiens… mais syriens ! Et certains, dans ce charmant petit village breton, ne voient pas l’arrivée de leurs nouveaux voisins d’un très bon œil. Alors, au bout du compte, c’est qui les barbares ?”
Dans son huitième long-métrage, la réalisatrice et actrice la plus américaine de France se met en scène au milieu d’une bande de comédiens aussi hauts en couleur que leurs personnages. Parmi eux, Sandrine Kiberlain et Laurent Lafitte, mais aussi Mathieu Demy, Jean-Charles Clichet (Les Particules élémentaires), India Hair (Mandibules), Ziad Bakri (Le Traducteur), Albert Delpy (le père de la réalisatrice) ou encore Marc Fraize (Antoinette dans les Cévennes).
Il semble qu’en France, la mode soit aux bande-annonces originales (on se souvient de celle du Deuxième Acte de Dupieux) car pour présenter son film, Julie Delpy nous a concocté quatre brefs teasers, le premier, assez classique, présentant l’intrigue du point de vue du village de Paimpont :
Un autre se penche sur le personnage de Sandrine Kiberlain, Anne, mariée à l’épicier du coin (Mathieu Demy) et "portée sur l'apéro" comme le précise le synopsis :
Une autre encore, montre Laurent Lafitte dans le rôle d’Hervé, "le plombier alsacien plus breton que les Bretons", misogyne chauvin et un peu facho sur les bords :
Une dernière vidéo montre Julie Delpy en Jöelle, "l’institutrice donneuse de leçons", madame je-sais-tout féministe et cinquantenaire progressiste au bord de la crise de nerfs :
Quatre spots qui en disent long sur l’univers absurde et politisé que Julie Delpy a voulu déployer dans Les Barbares, film qui, tout comme Le Skylab, évoque une fracture sociale profonde, mais par le biais du thème de l’immigration cette fois. “Il est clair que le climat actuel n’est pas des plus sereins. [...] L’humain est sur une mauvaise pente”, déclare la réalisatrice. Pour autant, Les Barbares n’a pas de but moralisateur :
“Je n’aime pas les films qui enfoncent le clou, tapent sur la tête. Il était indispensable de conserver une humanité à chaque personnage, même pour les plus caricaturaux, de ne pas en faire des personnages insupportables mais de montrer la réalité de gens qui réagissent par peur. Mon personnage, Joëlle, le dit à un moment : ‘C'est la peur, la peur des autres, la peur qu'on leur prenne quelque chose, même si on ne leur prend pas, la peur qu'on leur prenne’.”
Ce film serait-il porteur d’un message d’espoir ? “Après l’orage, le beau temps, rêve Julie Delpy. Ça risque juste de prendre beaucoup de temps, malheureusement, donc il faut rester vigilant."
Elle précise aussi que Les Barbares n’est pas un film à message, c'est un film qui "essaie simplement d’être honnête sur une situation actuelle qu’il ne faut ni minimiser ni diaboliser.”
Le dernier film de Julie Delpy sortira dans les salles le 18 septembre prochain.
Denis Podalydès et Sandrine Kiberlain détroussent Daniel Auteuil dans la bande-annonce de La Petite Vadrouille
Commentaires