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Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté : les raisons d'un raté

Astérix et Obélix : Au service de sa majesté (3D)

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Astérix et Obélix : Au service de sa majesté (3D)

Astérix et Obélix : Au service de sa majesté (3D)

Astérix et Obélix : Au service de sa majesté (3D)

Astérix et Obélix : Au service de sa majesté (3D)

Astérix et Obélix : Au service de sa majesté (3D)

Astérix et Obélix : Au service de sa majesté (3D)

Astérix et Obélix : Au service de sa majesté (3D)

Astérix et Obélix : Au service de sa majesté (3D)

Astérix et Obélix : Au service de sa majesté (3D)

Astérix et Obélix : Au service de sa majesté (3D)

Astérix et Obélix : Au service de sa majesté, quatrième adaptation des aventures d'Astérix et Obélix en live action, est diffusé ce soir sur les antennes de la chaîne OCS Max à 20h40. Ayant eu la lourde tâche de prendre la suite du fiasco artistique que fut Astérix aux jeux olympiques, Au service de sa Majesté relève incontestablement la barre, ce qui n'était guère difficile il est vrai. Cependant, le film réalisé par Laurent Tirard, qui avait juste avant connu le succès avec son adaptation du Petit Nicolas, ne fut finalement pas une vraie réussite pour autant, y compris commercialement.

Bien que vu par près de quatre millions de spectateurs en salles, le film fut un échec au vu du budget colossal du film (plus de 60 millions d'euros, qui reste néanmoins inférieur à celui du précédent) et obtint le pire résultat de la franchise, loin des 6,8 millions, 8,7 millions et 14,3 millions qu'ont engrangé respectivement Astérix et Obélix aux Jeux OlympiquesAstérix et Obélix contre César et Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre.

Mais c'est aussi d'un point de vue artistique que ce quatrième volet des aventures des Gaulois a fini par pêcher. Si la critique s'est montrée divisée à la sortie du film, le public s'est montré quant à lui encore plus sévère, collant au film une étiquette de mal aimé. Une étiquette que l'on peut tenter d'expliquer.

Édouard Baer en Astérix, fausse bonne idée ?

L'idée de voir Édouard Baer apporter son bagout et son style inimitable au personnage d'Astérix semblait relever du bon sens. Voir un Astérix plus cérébral, creusant le fossé entre lui et le plus simple Obélix augurait d'échanges explosifs et de quelques saillies savoureuses. Si certaines sont bien là à l'écran (comme lorsqu'il drague une bretonne en dissertant sur l'énergie du petit village), on a souvent plus l'impression de voir un film d'Édouard Baer qu'un film d'Astérix. Ou plutôt, on a l'impression qu'Otis et ses géniales tirades de Mission Cléopâtre ont piqué le costume du petit Gaulois.

Dans le même sens, l'idée de faire incarner Jules César par Fabrice Luchini était aussi en soi une excellente idée. Sauf qu'à l'écran, on a du mal à retrouver la verve joyeusement mégalo de l'acteur, qui semble un peu s'ennuyer sous la toge de l'empereur romain. Et même lorsque les acteurs sont parfaitement dans leur rôle (Vincent Lacoste est aussi tête à claques à l'écran que ne l'est Goudurix sur papier), l'ensemble n'a pas pris.

Quant à la décision de faire parler les Bretons avec un accent anglais, elle nous renvoie aux pires moments de la comédie française où les personnages s'amusent à parler (volontairement) très mal anglais. Une autre fausse bonne idée. Reste notre Gégé Depardieu, toujours impeccable dans les braies d'Obélix, bien que ce dernier soit mis en retrait dans le film.

Un problème de cible ?

Plus généralement, le sentiment qui se dégage de cet Astérix et Obélix épisode 4 est celui de l'indécision. En choisissant de mélanger deux albums distincts (Astérix chez les Bretons et Astérix chez les Normands), le film multiplie les sous-intrigues entre les pirates, les vikings, les Bretons, les Gaulois, les Romains...

Quant à la tonalité du film, elle oscille entre le désir de spectacle très grand public et l'envie de marcher sur les traces d'Alain Chabat en bourrant le film de références anachroniques (de Star Wars au caméo des BB Brunes en passant par Orange Mécanique) et de sous-textes divers, notamment sur celui (bien pensé d'ailleurs) de l'homosexualité latente entre Astérix et Obélix. Sauf que là où Mission Cléopâtre réussit ce mélange périlleux en assumant délibérément viser davantage les amoureux de l'humour Canal+ que ceux des BD de Goscinny et Uderzo (tout en restant fidèles à ces derniers), le film de Laurent Tirard se perd un peu en voulant ménager la chèvre et le chou, donnant un résultat pas désagréable, mais parfois mollasson et hétérogène.

Un film visuellement bancal

Le pari d'Au service de sa Majesté était assez osé à l'origine et mérite encore aujourd'hui d'être salué : proposer le premier gros blockbuster en 3D made in France. Malheureusement, si le film se donne les moyens pour, le résultat n'est pas toujours probant. La technologie, pas toujours maîtrisée, donne à certains plans une atmosphère étrange : certains semblent désespérément vides tandis que d'autres font ressortir le côté factice de leurs décors.

Résultat : On obtient un film à l'esthétique hasardeuse, où quelques très jolis plans (notamment dans le très cartoonesque Londinium) côtoient d'autres nettement moins heureux. Finalement regretté par les producteurs Marc Missonnier et Olivier Delbosc, le choix de la 3D, bien que courageux, a peut-être indirectement causé du tort au film.

Résumé d'Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté : 50 avant Jesus Christ. César (Fabrice Luchini) a soif de conquêtes. A la tête de ses glorieuses légions il décide d'envahir cette île située aux limites du monde connu, ce pays mystérieux appelé Brittania, la Bretagne. La victoire est rapide et totale. Enfin... presque. Un petit village Breton parvient à lui résister, mais ses forces faiblissent. Cordelia (Catherine Deneuve), la reine des Bretons, décide donc d’envoyer son plus fidèle officier, Jolitorax (Guillaume Gallienne), chercher de l’aide en Gaule, auprès d’un autre petit village, connu pour son opiniâtre résistance aux Romains… Dans le village gaulois en question, Astérix (Édouard Baer) et Obélix (Gérard Depardieu) sont déjà bien occupés. Le chef leur a en effet confié son neveu Goudurix (Vincent Lacoste), une jeune tête à claques fraîchement débarquée de Lutèce, dont ils sont censés faire un homme. Et c'est loin d'être gagné. Quand Jolitorax arrive pour demander de l'aide, on décide de lui confier un tonneau de potion magique, et de le faire escorter par Astérix et Obélix, mais aussi Goudurix, car ce voyage semble une excellente occasion pour parfaire son éducation. Malheureusement, rien ne va se passer comme prévu... 

Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté est diffusé ce soir à 20h40 sur OCS Max.