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Dans les pages de Gala, l'immense Gérard Depardieu, 64 ans, revient sur l'un des plus grands drames de sa vie, si ce n'est le plus grand. Car quoi de pire dans l'existence d'un homme que de perdre un enfant ?Disparu en 2008 à l'âge de 37 ans après avoir contracté une infection à staphylocoque doré, Guillaume Depardieu a plongé son père dans la peine la plus profonde. La disparition de ce fils aîné tant aimé est sans doute le point de départ de l'évolution de Gérard : boulimie de travail, exil fiscal pour fuir la France (en tant qu’État plutôt que contre ses impôts), nouvelle citoyenneté russe.Interrogé par l'hebdomadaire français, Gérard Depardieu revient sur cette dramatique disparition et affirme que c'est à 17 ans que le destin de son fils - et donc le sien - a inévitablement basculé. A cet âge, encore mineur, Guillaume, alors un adolescent à fleur de peau, a, d'après le comédien, été brisé par la justice de son pays, pour usage, importation et trafic de stupéfiants : "Guillaume a eu la malchance d’être un écorché. D’avoir été condamné par la justice, par une juge d’application des peines qui, on peut le dire, l’a tué. On ne condamne pas un enfant de dix-sept ans à trois ans de prison ferme pour deux grammes d’héroïne."Selon la star française, c'est cette première expérience avec la justice qui a brisé son fils pour le reste de sa vie : "Je sais que c’est à ce moment là que Guillaume a été complètement atteint. Et blessé. On le serait à moins..." Une situation qui l'avait déjà, à l'époque, fait réfléchir quant à son pays, la France, et son désir de la quitter : "J'en veux véritablement à l’État", avait-il confié à l'époque sur l'antenne de France Culture. "Rien que pour ce qu'ils ont fait à Guillaume, je peux me barrer. Je peux déchirer le passeport devant ces putains de caméras."Un drame dont l'acteur ne se remettra sans doute jamais et qui l'a poussé aujourd'hui a quitté son pays pour s'en trouver un autre d'adoption.Côté cinéma, nous retrouverons bientôt Gérard Depardieu à l'affiche de Welcome to New York, d'Abel Ferrara, dans lequel, au côté de Jacqueline Bisset, il incarne un DSK en plein scandale du Sofitel.