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Adapté du roman de David Grossman, ce deuxième long métrage de l’Israélien Nir Bergman (Broken Wings, 2004) évoque la difficulté pour un enfant de grandir, au propre comme au figuré. Et réjouissante est la description d’un quartier populaire de Jérusalem en 1960 où nul ne peut ignorer ce que fait son voisin. Mais, malgré des qualités d’écriture, l’histoire d’Aharon, gamin futé de 11 ans qui ne trouve pas sa place en ce monde, ne dépasse pas la déclinaison d’un thème rebattu au cinéma. On oscille ici entre le nostalgico-niais et le mélancolico-tendre.
Toutes les critiques de La Grammaire intérieure
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Mise en scène épurée, lumière caressante... Le réalisateur Nir Bergman [filme] les traits de l'enfance avec une maturité presque adulte (...) ce qui offre à La Grammaire Intérieure toute sa beauté.
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Adapté d’un célèbre roman de David Grossman, ce très beau film israélien s’impose comme une œuvre importante par la portée universelle de son message et par l’émotion à fleur de peau qui s’en dégage.
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A mi chemin de la comédie italienne et du drame existentiel, cette adaptation d'un roman de David Grossman met en scène le malaise d'un adolescent tout en reflétant celui d'un peuple pris entre un passé douloureux, un présent difficile et un avenir incertain. Cette "grammaire intérieur" est déclinée avec brio.
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Une curieuse proposition, frôlant le pataquès mais traversée de fulgurances. (...) Dommage (...) que Nir Bergman s'appuie sur une grammaire primaire du cinéma.
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Bergman offre d'une part une empathie avec la souffrance de l'enfant, sa perception cruelle des troubles qui l'entourent, d'autre part un regard extérieur lucide sur son état, sa réclusion volontaire au caractère quasi monstrueux.
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Nir Bergman signe une quête initiatique assez classique dans la forme. Mais qui, en naviguant entre rire et émotion, ne laisse pas indifférent.
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Cette adaptation fidèle du livre de David Grossman capte, dans des couleurs ensoleillées et une reconstitution soignée, la résistance d'un être fragile dans une société qui a érigé le silence en morale. Ce joli film rappelle aussi que grandir, c'est construire son propre monde.
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Un peu long, mais attachant.
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Adaptation du roman de David Grossman, La grammaire intérieure, le second long-métrage de Nir Bergman (Broken Wings), épouse la perception inquiète du personnage principal, un adolescent rongé par le mal-être et victime de l'incompréhension des adultes. Si le scénario adapte avec intelligence l'ouvrage de Grossman, la mise en scène, statique et mollassonne, peine à transcender les nobles intentions du cinéaste. Très prometteur sur le papier, beaucoup moins emballant sur le grand écran.
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Avec une sensibilité douloureuse, le réalisateur Nir Bergman adopte le point de vue de ce jeune héros prêt à lutter de toutes ses forces pour résister au passage du temps qui, s’il en croit ses parents, vous fige dans le malheur. Derrière l’apparente petite musique du film se fait bientôt entendre un crissement insoutenable. Dommage qu’une voix off trop littéraire éteigne la liberté de ton si particulière dont le réalisateur faisait preuve avec son précédent film, le vibrant « Broken Wings ».
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"La Grammaire intérieure" semble sortir d'un autre âge du cinéma israélien. Celui d'un cinéma "bien fait", avec une reconstitution historique soignée, une observation psychologique juste, un jeu d'acteurs convaincant, mais un cinéma qui sent terriblement la naphtaline.
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Autant le livre, sorte de plongée en apnée dans les méandres d'un univers parallèle, est fascinant, autant le film est, à ce même égard, décevant.