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Vingt-deux ans après Tatie Danielle, voici L’oncle Charles. Plus qu’un clin d’œil à l’un de ses plus gros succès, on est tenté de voir dans le titre du nouvel opus de Chatiliez l’aveu d’échec d’un réalisateur à la recherche de la formule magique de ses hits passés. Dépourvu de pitch sociologico-conceptuel fort façon Tanguy ou La Vie est un long fleuve tranquille, sans même la férocité misanthrope qui faisait le (petit) intérêt de La Confiance Règne, L’oncle Charles déroule une fable malpolie à la Comencini, mais terriblement dévitalisée, et dont l’anonymat formel semble calibré pour ne déranger personne le jour de sa diffusion télé. Les acteurs se déchaînent pour sauver les meubles, mais même des filles aussi douées qu’Alexandra Lamy (en girl next door rigolote) et Valérie Bonneton (en foldingue survitaminée) sont condamnées à reprendre des rôles qu’on les a déjà vues tenir ailleurs, et mieux.
Toutes les critiques de L'Oncle Charles
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Chatillez gratte là où ça fait mal : l'argent la famille, la surconsommation...
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Si Alexandra Lamy et Valérie Bonneton mènent leur partie avec beaucoup d'allant et de peps, et réussissent à nous tirer quelques rires, il n'en est pas de même avec Eddy Mitchell, moins inspiré. Mais c'est surtout le scénario, très convenu, qui déçoit dans cet Oncle Charles où on a de la peine à reconnaître la patte du réalisateur de Tatie Danielle et Tanguy.
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[Eddy Mitchell] ne manque pas de talent, à l'inverse de cette partition datée qu'on leur donne à jouer.
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(...) l'on retrouve dans la peinture des membres les moins brillants de la famille imaginaire (...), un trait caricatural qui met mal à l'aise. Le malaise se déploie d'autant plus facilement que le rythme est un peu alangui. Seule Valérie Bonneton, absolument déchaînée, tente, non sans succès, de faire accéder le film à l'état de déraison duquel il ne devrait jamais sortir.
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Étienne Chatiliez ne change pas... Près d'un quart de siècle après ses débuts dans La vie est un long fleuve tranquille, le cinéaste s'amuse toujours à égratigner les moeurs de ses contemporains avec mauvais esprit et insolence. Hélas, dans L'oncle Charles, le réalisateur est beaucoup moins inspiré que dans ses meilleurs films (Le bonheur est dans le pré, Tanguy) et s'abîme dans la facilité, la redondance... Cette farce moyennement convaincante compte néanmoins un atout : la prestation de Valérie Bonneton, irrésistible
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L’Oncle Charles est donc une comédie poussive, mal écrite, surjouée et platement mise en scène, à mille lieux de la réjouissante méchanceté de La vie est un long fleuve tranquille et de Tatie Danielle, ou de l’humanisme cynique du Bonheur est dans le pré. On espère que cette nouvelle déconvenue permettra à Etienne Chatiliez et Florence Quentin de prendre du recul sur leur travail récent pour qu’ils nous offrent enfin une comédie à la hauteur de leur talent.
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Les riches contre les pauvres, Etienne Chatiliez nous a souvent fait le coup. En mieux, en plus méchant. La petite bande d'arsouilles, augmentée d'un prof de gym à bandana, d'une fille mère lourdement maquillée et d'un ado gloussant ne fait pas illusion une seconde face à La vie est un long fleuve tranquille. Avec ses semi-Groseille, un pied dans la farce, l'autre dans la guimauve, Chatiliez se copie en moins bien...
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Étienne Chatiliez a perdu l'inspiration. (...) Le scénario, mince comme du papier à cigarettes, est complètement fumeux. Tout sonne faux, des dialogues à la réalisation en passant par le jeu des acteurs. (...). Le résultat est, sans surprise, une comédie lourde, vulgaire et démodée. Étienne Chatiliez a perdu sa verve satirique, son humour acide.
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"L'oncle Charles" brille par son absence de scénario et Eddy Mitchell qui joue comme un troupeau de cochons.
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Une comédie grotesque.