Toutes les critiques de De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites

Les critiques de la Presse

  1. Pariscope
    par Virginie Gaucher

    « Une fille demi-folle, l’autre à moitié éprouvette, de la merde de lapin partout, une vielle à moitié crevée » : dans les moments difficiles, c’est ainsi que Bea résume sa vie. Quadragénaire que son mari, mort depuis, a quitté, elle vit avec ses deux filles. L’une est joyeuse et exubérante, l’autre timide et secrète étudie l’effet des rayons gamma sur les marguerites. L’ex-étudiante rigolote et fofolle, cheer leader de son lycée, tente au jour le jour, de diriger sa vie en multipliant les initiatives : louant une chambre à une vielle dame abandonnée, offrant des cours de danse, épluchant les petites annonces, rêvant d’ouvrir un petit restaurant. Après « Rachel Rachel » et « Le clan des irréductibles », ce film est la troisième réalisation de l’acteur Paul Newman, présentée en sélection officielle au Festival de Cannes 1973. Une histoire de famille, de d’occasions ratées, de déceptions, de rêves et de regrets, loin de l’American way of life, et qui valut à Joanne Woodward, excentrique, pathétique, le prix d’interprétation féminine au même festival. Comment faire face : trois réponses féminines dans ce beau film rare, un peu triste mais pas désespéré, aux excellents dialogues.