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Les critiques de Première
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Première
Au cœur d’un grand appartement, trois sœurs et leur petit frère vont et viennent entre le salon, la chambre et la salle de bain autour de discussions banales sur la vie et l’amour. Sauf qu’un problème réside : la mère, invisible, est enfermée dans une pièce annexe, où seule sa voix se fait entendre. Dans ce premier long-métrage aux relents surréalistes, le cinéaste argentin Vladimir Durán dresse le portrait d’une famille ordinaire qui se parle sans s’écouter et qui se regarde sans se voir, sans que personne ne se soucie réellement de ce qui arrive à la figure maternelle. On assiste dès lors à une chronique superficielle, où le cadre du (quasi) huis-clos n’est jamais transcendé, et où les personnages, creux au possible, apparaissent au gré de séquences insipides qui n’ont ni queue, ni tête.
Yohan Haddad