Une grande épopée culturelle et foisonnante, dans le Bombay des années 1980. Bien trop dense, mais incarné à la perfection.
Une nouvelle création de luxe débarque ce vendredi sur Apple TV+. Shantaram, drama historique et culturel à l'ambition cinématographique évidente, envoie Charlie Hunnam dans le bouillonnement indien, dans cette adaptation du roman de Gregory David Roberts, signée Steve Lightfoot, le créateur de Hannibal et Punisher.
Shantaram se déroule dans les années 1980. A la suite de son évasion de prison en Australie, Lin, ancien élève en médecine et héroïnomane, cherche à disparaître et s'enfuit à Bombay. Avec quelques dollars en poche et un faux passeport, il va rapidement faire la rencontre d'autres expatriés, dont une jeune femme nommée Karla...
Les décors sont subjuguant et à eux seuls méritent qu'on essaye de se plonger dans Shantaram et dans ce Bombay foisonnant, d'une incroyable richesse culturelle. Essayer est le mot, car on ne peut pas tout à fait se laisser porter. Shantaram n'est pas une série facile. C'est un drama dense, qui fourmille de personnages, une série bavarde et souvent lente, à la mise en scène quelque peu ampoulée. Douze épisodes d'une heure (pour sa première saison seulement), c'était certainement trop. Ce n'est pas pour rien si le roman devait être adapté en film (avec Johnny Depp) depuis des années. Shantaram s'éparpille et devient aussi épuisant que l'effervescence permanente qui agite la plus grande ville indienne. La narration de Lin s'avère vite monotone, mais ses aventures n'en demeurent pas moins captivantes.
Essentiellement grâce à Charlie Hunnam. L'acteur de Pacific Rim est pétri de charisme brut, une force bestiale qui se dégage de son regard perçant, qui transmet instantanément tout ce que Lin ressent. Certainement sa meilleure performance depuis Sons of Anarchy.
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