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À la manière de Borgman il y a deux ans, The Lobster a électrisé le Festival de Cannes avec ses situations surréalistes et sa violence sèche et subite. Dans les deux cas, les observateurs se sont scindés en deux camps : les pour et les contre. Comme son homologue néerlandais Alex van Warmerdam, le grec Yorgos Lanthimos est une anomalie, un franc-tireur dans le paysage cinématographique mondial, immédiatement reconnaissable à son style absurde.>>> Que vaut The Lobster ?La présente bande-annonce donne le ton : on y voit en préambule Colin Farrell subir une sorte d'interrogatoire dans lequel il avoue ses préférences sexuelles, ses antécédents en couple et la vérité sur son chien, qui est en fait... son frère ! Dystopie totalement barrée, The Lobster met en effet en scène des célibataires réunis dans une grande demeure pour trouver l'âme soeur. Ils ont 45 jours pour réussir avant d'être transformés en un animal de leur choix. En l'occurrence, le personnage joué par Farrell a choisi un homard ("lobster" en anglais).Montée très cut au son d'une musique obsédante, cette bande-annonce "triche" finalement un peu avec le rythme du film qui est au contraire très lent et qui installe les personnages avec un souci du détail presque maniaque. Mais rien que pour le bide et la moustache de Colin, la brutalité épaisse de John C. Reilly, la beauté diaphane de Rachel Weisz et de Léa Seydoux (étrangement peu présente dans la B.A.), elle donne envie d'en savoir un peu plus sur les bizarreries de The Lobster.Christophe Narbonne