Sylvain Chomet : "Sans Pagnol, il n’y aurait pas eu Audiard et la Nouvelle vague"

Alors que dix films de Marcel Pagnol reviennent en salles, le réalisateur de L'Illusionniste prépare Marcel et Monsieur Pagnol, qui doit sortir en 2025. Rencontre.

La Cinémathèque honore Marcel Pagnol, 50 ans après sa disparition, en s'associant avec Carlotta pour proposer une rétrospective importante au sein de l'établissement, ainsi que dix de ses réalisations dans toute la France : Marius, Fanny, César, Jofroi, Angèle, Regain, Le Schpountz, La Femme du Boulanger, La Fille du Puisatier et Topaze, tous sortis dans les années 1930 à 1950. Ils ont été réédités en 4K pour l'occasion.

En vue de cet hommage, Yohan Haddad a rencontré Sylvain Chomet, qui prépare actuellement un film d'animation sur l'écrivain et cinéaste intitulé Marcel et Monsieur Pagnol, prévu pour l'année prochaine sur grand écran. Une œuvre au concept innovant : "Le Marcel enfant remonte le temps afin de rencontrer le Pagnol adulte, devenu un cinéaste de renom et l’une des figures littéraires majeures du XXe siècle." 

Le réalisateur nous livre sa vision de Marcel Pagnol et de son travail au sein d'un long dossier spécial publié dans le nouveau Première Classics (n°28, juillet-septembre 2024, avec Les Blues Brothers en couverture). L'article complet, qui s'intéresse en particulier à la création de sa célèbre "Trilogie marseillaise" (Marius, Fanny, César) est à retrouver dans les kioques durant tout l'été (ainsi qu'en ligne en cliquant ici). En voici un extrait.

"Les films de Marcel Pagnol sont hors du temps et hors des frontières, un peu comme les films de Charlie Chaplin, commence Sylvain Chomet. À l’origine, il détestait le cinéma ! Il ne supportait pas l’idée du muet. Il est donc devenu un grand dramaturge, et c’est au moment où il écrit Marius qu’il découvre le cinéma parlant."

"Sans Pagnol, il n’y aurait pas eu Audiard et la Nouvelle vague, nous confie-t-il aussi. Il a apporté quelque chose de très particulier dans le monde du cinéma. Je pense que La Trilogie marseillaise a un véritable rapport avec l’authenticité. Les caractéristiques provençales de son œuvre représentent une couleur. Mais derrière, la forme est universelle !"