Première n°488 : Rencontre avec Tom Hardy
Première

Vous ne comprenez rien aux productions Marvel, Disney, Fox et Sony ? Super-Tom est là pour vous !

Tom Hardy était en couverture du dernier numéro de Première. Alors que la sortie de Venom approche, nous ne résistons pas à l’envie de partager son analyse des adaptations de comics Marvel. Si vous êtes un peu perdus dans les différentes licences en cours (Avengers chez Disney, X-Men chez Fox, Spider-Man chez Sony ET chez Disney), cet échange est fait pour vous ! Extrait de son interview par Benjamin Rozovas.

Venom aura deux scènes post-générique

Marvel peut donc vous appeler à tout moment pour une apparition dans un Spider-Man ou un Sinister Six (projet en gestation, réunissant les grands ennemis de Spidey). Vous êtes désormais joignable 24 heure sur 24.

Oui, à vie ! Comme un médecin de garde. C’est comme bosser pour le gouvernement. (Rires.) Aujourd’hui, quand vous faites un film pour un studio, quel qu’il soit, vous signez un contrat qui inclut les deux sequels à venir. C’est la procédure standard. Vous ne vous engagez pas sur un film mais sur une série de films, et très souvent, vous finissez par n’en faire qu’un. Inception, par exemple, on signe pour trois tout en sachant qu’on en fera qu’un. Mad Max : On a signé pour trois, et on n’en a tourné qu’un, il y a de ça maintenant quatre ou cinq ans. Warner va me rappeler pour jouer Mad Max, et j’y retournerais en sautillant. Putain mais ouais, allons-y ! Mais je ne pense pas qu’on me rappellera pour Inception 2. L’idée n’est pas de m’enfermer dans une case où je ne jouerais que Venom pour les vingt prochaines années. Mais si j’y prends du plaisir, qu’on s’arrête sur un rythme d’un film tous les trois/quatre ans, et que je peux faire kiffer mon gamin au passage, alors où est le mal ?

À la différence que Mad Max et Inception sont des blockbusters d’auteur. Il n’y a pas d’Inception 2 parce que Chris Nolan n’en veut pas… 

Bien sûr. Concernant Mad Max, c’est une nouvelle mythologie étendue, George Miller l’a conçue comme une seconde franchise, donc il y aura d’autres films. C’est une création originale, mais c’est vraiment la seule différence que je vois avec Venom. OK, ça, et le fait que Marvel est un empire souverain à la machinerie ultra complexe. Une énorme dynamique en mouvement. Honnêtement, je ne savais pas. Je suis très mercenaire dans mon approche du boulot et je pensais égoïstement que j’allais m’éclater dans mon coin avec Venom. Mais voilà ce que j’ai découvert (Il frappe dans ses mains, tout excité, comme avant un tour de magie.) : alors comme tu le sais sans doute, d’un côté il y a le géant Disney/Marvel, qui produit tous ces gros films que les gens aiment et célèbrent. Au milieu, il y a ce bon vieux Fox/Marvel, qui détient tous les films rattachés à la galaxie X-Men, dont Deadpool. Et à l’autre bout il y a Sony/Marvel, qui gère le micro-univers lié à Spider-Man, dont Venom fait partie. (Rires.) Et il existe des frontières entre ces trois entités…

Que l’on franchit ou non.

Voilà. Si vous avez une invitation, ou la permission de l’ambassade, ou de très bonnes raisons d’y aller, alors on vous laisse traverser. Mais bon… Tu comprends bien que tout ça se déroule à des échelons qui me dépassent, et dépassent ma fonction. Je n’ai pas de billes dans ce business. Ce n’est pas le tracteur de mon papa. 

Ce n’est pas quoi ?

 « Not my daddy’s tractor ». (Rires.) Pas mes oignons. Pas mon problème quoi.

Très bonne analyse de l’imbroglio Marvel, au fait. Bien résumé.

Merci.

Venom : Tom Hardy parle de 40 minutes de scènes coupées, dont ses préférées

Venom sera dans les salles françaises le 10 octobre prochain. Le pitch de ce spin-off de Spider-Man ? "Possédé par un symbiote qui agit de manière autonome, le journaliste Eddie Brock devient le protecteur létal Venom." Bande-annonce :