Dragon Ball Daima
Toei

Entrée en matière réussie pour la nouvelle série, aussi bien sur le plan visuel que narratif. Oui, il y a encore de la vie dans DBZ après la mort de son créateur.

Pour fêter ses 40 ans, Sangoku s'offre une cure de jouvence ! Lancée en 1984, la saga Dragon Ball a encore de l'énergie à revendre, en 2024. La nouvelle série Dragon Ball Daima, attendue depuis de longs mois, a enfin débuté. Le premier épisode, diffusé vendredi au Japon, a ouvert un nouvel arc prometteur. Attention spoilers !

Quand se déroule Dragon Ball Daima ?

On a d'abord la confirmation que l'histoire prendra place dans la foulée de Dragon Ball Z, comprenez après la fin de l'horrible Boo, et avant l'intrigue multiverselle de Dragon Ball Super. L'histoire de Daima prend ses racines dans celles de Babidi et Dâbra, le Roi des Démons. Car oui, il existe un Royaume des Démons dans l'énorme mythologie (complexe) de Dragon Ball. Un monde encore inexploré, qui accueille presque l'entièreté de ce premier épisode. On découvre un petit être vicieux nommé Gomah, qui devient le nouveau Roi des Démons succédant à Dâbra. Son conseiller n'est autre que Degesu, un Shinjin, le frère du Kaiô Shin de l'Est, venu sur Terre pour aider Goku et ses amis contre Boo. Gomah regarde les événements de la Terre à distance et s'inquiète de voir les Z Warriors aussi forts. Tellement, qu'ils pourraient s'emparer un jour de son monde... Alors Gomah décide de prendre les devants et d'utiliser les Dragon Ball. Comme les Boules de Cristal ne pourraient pas tuer, il demande à Shenron de transformer "tous ceux qui ont vaincu Boo" en enfants de 6 ans (et ceux qui sont déjà des enfants en bébés !).

Dragon Ball Daima
Toei

Que dévoile ce premier épisode ?

Pas grand chose concrètement, puisqu'il passe une bonne partie de son temps à résumer l’arc Boo, à travers les yeux de Gomah et Degesu. Néanmoins, on comprend ici que l'ambiance n'est pas au drame, à la fin du monde et autre quête de puissance sans fin. Dragon Ball Daima a manifestement l'ambition de renouer avec le fun du premier manga, avec l'esprit d'aventure qui caractérisait Dragon Ball à l'époque il y a 40 ans et qui s'est un peu perdu au fil des ans, pour laisser place à des combats toujours plus spectaculaires. D'ailleurs, ce Roi Gomah n'est pas sans rappeler l'excité Roi Pilaf, méchant original drôlissime de Dragon Ball. Non, cette fois, Goku ne va pas se transformer en Super Saiyan Violet Foncé. Il devrait plutôt chercher un moyen de rendre son âge normal à sa famille et ses amis. Evidemment, il y arrivera (puisque Dragon Ball Super). Mais plus que la destination, c'est le voyage qui devrait être amusant.

Dragon Ball Daima
Toei

Qui sera de l'aventure ?

De toute évidence, Kaiô Shin devrait retrouver une place centrale. Largement oublié par Dragon Ball Super, le Dieu de la création assiste Goku dans sa mission. Il faut dire qu'il est directement concerné, puisque son frère, Degesu, est à l'origine du sale coup monté par Gomah. Surtout, sa soeur, le Dr. Arinsu, semble calibrée pour être la vraie grande méchante de l'histoire, tandis qu'elle manipule sournoisement le Roi des Démons. Qui est-elle ? Que veut-elle ? On en saura certainement plus au fil des épisodes, qui remettront aussi les Boules de Cristal au cœur de Dragon Ball. Devenues de simples accessoires de résurrection au fil de la franchise, elles tiennent le premier rôle dans ce premier épisode. Parce qu'elles jouent un sale tour à la tribu de Goku. Mais aussi parce qu'on découvre l'existence d'un vieux Namek, qui a créé des Boules de Cristal (les toutes premières ?) au Royaume des Démons... d'où sont originaires les Nameks ! En effet, ce premier épisode de Daima révèle que Piccolo ou Dendé ne sont pas techniquement originaires de la planète Namek - où se déroule l'arc Freezer de DBZ - mais de ce monde de l'au-delà. Les Nameks en sont manifestement partis pour aller créer leur propre planète. Mais ils sont bien originaires de ce monde des Démons et de là vient leur pouvoir... Certainement une piste cruciale pour l'aventure à venir.

Dragon Ball Daima
Toei

L'animation est-elle à la hauteur ?

Une aventure qui s'annonce, a minima, très belle visuellement. Après les premiers dessins honteux de Dragon Ball Super, la saga se devait de rendre une copie irréprochable en la matière. C'est chose faite. Soignée, colorée, créative, la réalisation de Daima parvient à moderniser le trait sans rien perdre de l'âme de Dragon Ball.

Est-ce que ça vaut le coup ? 

Sans aucun doute, la série saura séduire les fans de la première heure (et possiblement en attirer de nouveaux). Parce qu'on y retrouve l'esprit d'Akira Toriyama, qui a beaucoup bossé sur ce projet avant son décès soudain, le 1er mars dernier. Le maître mangaka a clairement voulu revenir aux origines de la saga et semble avoir réussi à offrir une nouvelle jeunesse à Sangoku, dans tous les sens du terme.