Des gens dans le RER, le fourmillement de la foule, un microcosme (l’aéroport et ses chaînes d’hôtel internationales où l’anonymat a quelque chose de terrifiant tant l’appel du néant est prégnant) saisi dans un no man’s land où l’on ne fait que passer… Au début, on pense à Gare du Nord de Claire Simon puis Pascale Ferran se fixe sur deux personnages : Gary, un ingénieur en informatique américain en transit pour Dubaï, qui décide de remettre sa vie en question et depuis sa chambre d’hôtel, quitte épouse et job ; Audrey, une jeune femme de chambre, qui pousse une porte et son existence s’envole. Bref, un Américain toujours entre deux avions et une femme de chambre à mi-temps toujours entre deux chambres d’hôtel…La réalisatrice filme un entre-deux, une sorte de purgatoire où les êtres restent coincés dans une anti-chambre capitonnée où personne ne les entendra crier. Gary (Josh Charles, vu dans les séries En analyse et The Good wife) et Audrey (Anaïs Demoustier) préfèrent encore faire le choix du saut dans le vide, chacun à leur façon : il plaque tout, elle se prend littéralement pour Peter Pan. C’est là que le film emprunte un chemin de traverse fantastique qui peut laisser sur le carreau ou au contraire faire pousser des ailes.Stéphanie LamomeBird People de Pascale Ferran avec Anaïs Demoustier, Josh Charles et Roschdy Zem est présenté à Cannes à Un Certain regard et sort en salles le 4 juin prochain
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