Diffusée dans le cadre de la compétition internationale du festival, cette série britannique veut dynamiter les clichés racistes et le mépris de classe.
Cinq adolescents noirs, originaires de quartiers défavorisés de Londres, décrochent une bourse d’étude et se retrouvent dans une école privée anglaise réservée à l’élite, St Gilbert’s. Choc des cultures et des portefeuilles : au milieu d’élèves nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, les nouvelles recrues ont bien du mal à trouver leur place. Pour situer l’ambiance de cet internat prestigieux, la première scène montre un étudiant en train d’uriner sur un SDF sans défense afin de faire une vidéo virale… Il s’agit donc pour l’institution de redorer son blason en s’ouvrant - enfin - à la mixité.
Si le scénario fait forcément penser à Élite, la série espagnole de Netflix, Boarders préfère jouer sur la comédie et une petite dose de drame plutôt que le thriller, pour raconter les discriminations sociales, le racisme et le mépris de classe bien installés à St Gilbert’s. Pari plutôt réussi grâce à des dialogues percutants (où l’on cite notamment Get Out) et un casting vraiment formidable (Josh Tedeku, Jodie Campbell ou Myles Kamwendo font partie des nombreuses révélations).
Mais le dynamitage de clichés commence à trouver ses limites dès le deuxième épisode, où les situation semblent moins naturelles une fois le luxueux décor posé. Peut-être aussi la faute du format de 60 minutes, qui étire un peu artificiellement les intrigues. Il restera à Boarders quatre autres épisodes pour réussir à nous convaincre totalement.
Boarders n’a pas de diffuseur français pour le moment mais est visible jusqu'à lundi 14h sur le site de Séries Mania.
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