“La France est orpheline de sa sainte chérie” : la doyenne du cinéma français s’éteint à l’âge de 101 ans.
“Micheline s’est éteinte paisiblement, à la Maison nationale des artistes de Nogent-sur-Marne”, a annoncé Olivier Bomsel, son gendre, à l’AFP. Et d’ajouter qu'après son décès, ce mercredi 21 février, ses obsèques se dérouleront dans l’intimité. Depuis cette annonce, les hommages se multiplient. C’est que Micheline Presle, avec plus de 180 rôles à son actif, avait côtoyé les plus grandes figures du cinéma français. En passant devant la caméra d’Abel Gance, Jacques Demy, Claude Autant-Lara (notamment aux côtés de Gérard Philipe pour Le Diable au corps), Sacha Guitry, Philippe de Broca, Fritz Lang, et tant d'autres, elle avait su se faire une place dans le paysage cinématographique national. Dans la liste des cinéastes qui l’ont dirigée, un nom sort du lot : celui de sa fille, Tonie Marshall, décédée en 2020 et qui lui aura donné un rôle dans quatre de ses films, dont celui de Tante Maryse dans Vénus Beauté (Institut), César du meilleur réalisateur en 2000.
Elle était née Micheline Chassagne, en 1922, à Paris. L’entièreté de sa carrière est saluée lorsqu’elle reçoit le César d’honneur en 2004, l’occasion pour elle de professer une fois de plus son amour du 7e art : “Le cinéma est sans aucun doute la plus belle histoire de ma vie”, déclare-t-elle alors.
Son deuxième amour aura peut-être été le petit écran. Elle s’y forge une popularité avec Les Saintes Chéries (1965-1971), série de l’ORTF créée par Nicole de Buron et dont une grande partie des épisodes sont réalisés par Jean Becker.
Elle sera aussi passée par les planches, mais c’est associée au grand écran que son image restera gravée dans les mémoires. “Micheline Presle était une figure emblématique du cinéma français”, salue l’Académie vingt ans après son premier hommage, tandis que Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes, confie à l’AFP : “Tristesse infinie. La France est orpheline de sa sainte chérie”.
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