Katia Tchenko est une actrice française, née le 8 mai 1947. En dépit d'une carrière très fournie au théâtre, son nom est souvent associé aux comédies populaires des années 80.Native de Versailles, issue d'une famille d'origine Russe, Katia s'oriente vers la comédie et la chanson ; elle décroche le premier prix du Conservatoire National Supérieur de Musique. A l'âge de 20 ans elle apparaît dans J'ai tué Raspoutine de Robert Hossein.Présente sur tous les terrainsDès le départ, la comédienne veut être présente au maximum, c'est pourquoi on peut la voir régulièrement sur scène, dans du théâtre de boulevard (Vos gueules les mouettes) mais aussi en meneuse de revue aux Folies-Bergères. Katia sait jouer de ses atouts, elle pose nue pour le magazine Absolu en 1975. Au cours des années 70, c'est logiquement que les spectateurs la retrouvent assez souvent dans des rôles de séductrices en tout genre, allant même jusqu'à l'érotisme avec Les Tentations de Marianne. La comédienne est assez inclassable : on la voit dans du cinéma d'auteur avec L'Important c'est d'aimer mais aussi dans un registre plus léger comme pour Cours après moi que je t'attrape en 76 ou Le Mille-pattes fait des claquettes l'année suivante et Les bidasses au pensionnat en 78. Sa formation musicale est également mise à contribution avec la sortie de Sun, disque de chanson. La jeune femme n'oublie pas le petit écran, elle apparaît dans plusieurs feuilletons, notamment Au théâtre ce soir de 80 à 84.Égérie des comédies populairesLes années 80 marquent un tournant dans sa carrière. Le public retient définitivement sa prestation dans la comédie Mon curé chez les nudistes en 1982 : bien que n'ayant qu'un petit rôle, la belle se fait remarquer avec une scène de strip-tease inversé. Katia enchaîne la même année avec On n'est pas sorti de l'auberge de Max Pécas, puis un an plus tard avec les comédies C'est facile et ça peut rapporter 20 ans où elle donne la réplique à Michel Galabru et Robert Castel, ainsi que L'Emir préfère les blondes.La bimbo est certes présente avant tout pour son physique mais sait aussi donner le change : outre le charme elle est efficace en actrice purement comique. La preuve avec son rôle dans Mon curé chez les Thaïlandaises où elle tient la dragée haute à Darry Cowl et Daniel Prevost, entre autres.Malgré tout, Katia Tchenko semble regretter, avec le recul, certains films de cette époque. Pour certains il ne s'agit effectivement que de nanars purs et durs, appréciés des amateurs mais ignorés du reste du public. Il faut dire qu'après les années 80, le genre n'est plus du tout à la mode, raison pour laquelle l'actrice est absente du grand écranUne décennie de théâtre et un retour au cinémaSi elle est quasi-absente des écrans durant toutes les années 90 (il faut attendre 97 pour la revoir dans On va nulle part et c'est très bien), Katia est loin d'être inactive : outre le doublage, elle continue de jouer au théâtre régulièrement. Elle apparaît de temps en temps à la télévision dans des petits rôles. C'est à partir de 2000 qu'elle revient dans les salles obscures avec des seconds rôles dans Mercredi folle journée de Pascal Thomas, 3 couples en quête d'orage (2003) et Le Transporteur 3 (2008). En 2005 elle reçoit les insignes de Chevalier de l’Ordre National du Mérite. Pascal Thomas la rappelle pour Associés contre le crime en 2011. Entre temps elle persiste et signe sur scène, on peut citer notamment L'Alpenage de Knobst en 2008, La Salle de bain d'Astrid Veillon l'année suivante. En 2012 Katia Tchenko monte sur scène une nouvelle fois dans la comédie Ma Belle-mère et moi où elle tient le premier rôle.