"Je me demande si nous ne sommes pas en train de danser sur le Titanic."
La cérémonie d'ouverture du 75e festival de Cannes vient de se terminer et son président du jury Vincent Lindon a livré un très beau discours au public, plein d'humilité et de réflexion sur l'engagement des artistes et l'importance de l'art.
Prix d'interprétation pour La Loi du marché (sa "première récompense", avait-il déjà exprimé en 2015, ému), son discours était précédé d'un clip évoquant ses rôles marquants. Se disant d'abord "mal à l'aise dans le confort et les privilèges", mais s'avouant "trop humain pour y renoncer", il a ensuite parlé plus profondément de son métier. "Le cinéma, cette arme d'émotion massive pour éveiller les consciences, a-t-il par exemple dit avant d'aborder plus généralement le sujet de la culture, "un grand tout essentiel. Elle n’est pas en marge. Elle est au centre de la société. Et elle en sera le vestige. (…) Vos œuvres sont immortelles." Evoquant les drames de la guerre, quelques minutes avant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky prenne à son tour la parole, il a fini avec ces mots forts : "Je me demande si nous ne sommes pas en train de danser sur le Titanic."
Cannes 2015 : découvrez l'intégralité du discours fort de Vincent Lindon pour son prix d'interprétation
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