La ministre de la culture est revenue sur la cérémonie au micro de RTL.
Cibles des critiques lors des César 2021, notamment de la part de la maitresse de cérémonie Marina Foïs ("Que faire quand on n'a plus confiance en son ministre de tutelle ?"), Roselyne Bachelot est revenue sur l’évènement ce mardi dans la matinale de RTL. Et la ministre de la Culture n’a pas caché son agacement quand au déroulement de la soirée, rejoignant la position prise par Gérard Jugnot qui regrettait, sur la même station, le manque de légèreté de cette soirée.
"Je me pose une seule question (...) Est-ce que cette cérémonie a été utile au cinéma français ? Je crois qu'elle n'a pas été utile au cinéma français", a-t-elle expliqué. "Ce qui m'a frappée, c'est que, finalement, le côté meeting politique de cette affaire, je pense, a nui au cinéma français, alors que le cinéma français est massivement aidé. Dans aucun pays du monde un état n'aide le cinéma comme on le fait : 1,2 milliard d'aides en 2020 et nous continuons en 2021."
César 2021 - Corinne Masiero : "Il faut des actions pour que les gens retiennent"La ministre a poursuivi en affirmant que la profession s’était montrée déconnectée lors de cette cérémonie : "La deuxième chose qui m'a frappée, c'est la rupture avec le public. Sur les réseaux sociaux, sur les commentaires, alors que les gens aiment leur cinéma. Je ne veux pas porter de jugement de valeur, je constate des faits. Il s'est sécrété une antipathie absolument incroyable".
Vendredi, Roselyne Bachelot avait aussi été attaqué par le réalisateur Stéphane Demoustier, qui dénonçait le manque de cohérence des mesures gouvernementales : "Mes enfants peuvent aller chez Zara et pas au cinéma... C'est incompréhensible ! On a besoin d'une volonté politique pour que le cinéma continue d'évoluer, vous devez porter cette responsabilité en tant que ministre."
La mise en cause reste droit dans ses bottes, insinuant même que le cinéma français a terni son image dans le monde : "Le cinéma c'est une industrie culturelle et créative, donc les César c'est une vitrine pour vendre notre cinéma à l'international. Est-ce que vous voyez l'image que ça a donné ? C'est navrant de voir des artistes piétiner leur outil de travail."
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