Selon son interprète, Anthony Ramos, Bob a "perdu le sens de ce que cela signifie pour lui, construire."
Après le carton engendré par Barbie de Greta Gerwig – devenant un objet de pop culture pour le public et atteignant le milliard de dollars de recettes au box-office, ce qui en fait le film le plus rentable réalisé par une femme en solo – Mattel a compris le potentiel qui se cache derrière l’adaptation cinématographique de ses précieux jouets. En attendant d’en savoir plus sur les futurs projets Hot Wheels et Polly Pocket, c’est le film d’animation sur Bob le Bricoleur qui se dessine progressivement.
L’annonce avait été faite en début d’année avec déjà deux noms sortants : Jennifer Lopez en productrice et Anthony Ramos (Hamilton, Transformers : Rise of the Beasts, et prochainement Twisters) en petit héros bâtisseur. L’histoire sera celle de Robert (Bob pour les intimes) et se déroulera à Porto Rico. Selon Robbie Brenne, président des films Mattel, le long-métrage "abordera les questions qui touchent l’île et approfondira ce que cela signifie de construire. Le voyage de Bob célébrera les textures vibrantes et colorées des nations latines des Caraïbes et de leur peuple."
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Apres-la-PatPatrouille-cest-Bob-le-bricoleur-qui-debarque-au-cinemaDans le dessin-animé originel – vainqueur du BAFTA de la meilleure série d’animation tout de même et traduit en plus de deux cents langues – Bob dirige une petite entreprise spécialisée dans le bâtiment, aidé de son associée Zoé et d’une équipe de véhicules parlant comme Ben le camion-bulldozer rouge, Tourneboule la bétonneuse orange, ou bien encore Roulot le rouleau compresseur vert. Dans cette adaptation tout ne sera pas tout rose…
Dans une interview pour Total Film et rapportée par le média Slash film, Anthony Ramos a donné quelques indications sur l’intrigue, révélant que son personnage traversera une crise existentielle : "Il a perdu le sens de ce que cela signifie pour lui, construire."
Bob vient d’une famille de chefs de chantier, qu'il quitte pour s’installer ailleurs. Cette crise viendrait-elle de ce déracinement ? Ramos ajoute :
"Il continue à construire ces magnifiques bâtiments. C’est lui qui a construit les plus beaux gratte-ciels. Mais… Il ne sait pas vraiment pourquoi il construit."
Alors tout comme Barbie avant lui, le bricoleur serait en quête de sens. Dans ce schéma, Mattel semble jouer avec la nostalgie du public en reprenant un personnage de leur enfance et en lui collant des peurs liées à l’âge adulte, des inquiétudes, des questionnements etc. Une forme d’ambivalence qui avait su résonner chez les spectateurs. D'ailleurs, Barbie n'a rien inventé à ce niveau-là : En 2014, La Grande aventure Lego bâtissait déjà tout un univers sur ces mêmes préoccupations.
Construisant sans raison, le petit personnage de plasticine prendra conscience que ces édifices peuvent blesser la communauté : "Bob commence à puiser dans ses racines, dans ces vieilles machines avec lesquelles il a grandi et que son grand-père a laissées derrière lui."
Reverra-t-on les équipements colorés et bavards du dessin animé ? Anthony Ramos rassure sur la présence des clins d’œil :
"Il y a des choses bien sûr auxquelles nous rendrons hommage – les personnages originaux, leurs noms, et Pilchard (ndlr : Sardine en français) le chat. Mais évidemment, je suis différent du Bob que les spectateurs ont pu voir à l’époque."
Différent, mais pas trop. Comme le rapporte The Guardian, pour le président des films Mattel, le film "s’imprègnera de ce personnage bien-aimé du public, de telle sorte à ce que les spectateurs qui ont grandi avec Bob le reconnaissent, et que tous les nouveaux apprécient."
"On peut le faire ? Oui, on peut !", comme dirait Bob.
Commentaires