« Je veux que mes films soient des expériences viscérales » affirme Danny Boyle. Trainspotting ? Check. 127 heures ? Check. Trance ? Double check. Ce thriller noir psyché et sinueux scotche au fauteuil et entraîne, du spectaculaire casse du début aux ultimes rebondissements, dans un tourbillon violent, sexy et pervers soutenu par une B.O. cool et envahissante, dont on ressort lessivé. Mais contents.Trance, c'est le parcours tortueux de Simon (sublime et surprenant James McAvoy,) un commissaire-priseur expert dans les œuvres d’art qui se fait le complice du gang de Franck (Vincent Cassel) pour voler un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Dans le feu de l’action, il reçoit un violent coup sur la tête. À son réveil, il n’a plus aucun souvenir de l’endroit où il a caché le tableau. Ni les menaces ni la torture ne lui feront retrouver la mémoire. Franck engage alors une spécialiste de l’hypnose (Rosario Dawson) pour tenter de découvrir la réponse dans les méandres de l’esprit de Simon…Après deux campagnes pour les Oscars (pour Slumdog Millionaire puis 127 heures), puis l'organisation pharaonique des J.O. de Londres, le cinéaste britannique avait besoin d'une récré. La violence, le sexe, les injures... tous les extrêmes avec lesquels le cinéaste punk qui s'est institutionnalisé avait besoin de renouer se rejoignent de manière jouissive dans Trance, sous un vernis glamour, un refus du réalisme qui permet que tout le monde soit riche et beau et qui fait de l'ensemble un pur plaisir de cinéma.Interview Gaël GolhenMontage Frédérique Prevote Sortie en salles le 8 mai. Danny Boyle en 10 scènes cultes
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