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Un fils mort, sa mère inconsolable, un gardien, un autre fils maudit... Le théâtre de cette tragédie antique est une maison isolée, plantée sur la terre caillouteuse d’Algérie. Yema s’ouvre sur le lent et douloureux effort fourni par la mère pour enterrer son enfant. Presque sans dialogues, en plans larges embrassant les corps au travail et la végétation renaissant au fil des saisons, la réalisatrice (et actrice principale) conte un monde âpre, une guerre fratricide, l’impensable pardon et la possibilité de la vie. Un film exigeant et scotchant.
Toutes les critiques de Yema
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Djamila Sahraoui a réussi une impressionnante parabole sur les déchirements fratricides de l'Algérie d'aujourd'hui.
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Ce second long-métrage, tout aussi inspiré et percutant, confirme son passage réussi à la fiction.
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Profondément sensible, le film se livre avec retenue, préférant la finesse de pertinentes comparaisons à l'évidence de situations de fait. Le sens exceptionnel du cadre de la cinéaste, son jeu austère, le paysage presque issu des saintes écritures et la métaphore sur la condition féminine algérienne donnent à Yema une ampleur et un impact dont tout spectateur saura lui-être gré.
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Tous les interprètes sont formidables, et le film touche malgré son austérité.
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C'est avec beaucoup de force et de courage que Djamila Sahraoui campe ce personnage de mère, dure comme la pierre, dans un film aussi peu amène que son héroïne. A la sécheresse succède pourtant la fertilité.
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Yema, film presque muet, rejoint la tragédie grecque avec cette mère inconsolable qui doit pardonner à l'assassin de son fils, à son autre enfant. Cette oeuvre difficile peut se voir comme le symbole d'une Algérie qui tente de se réconcilier avec elle-même.
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Dialogues minimalistes, expressions ambiguës et cadrages épurés, tout participe à cette ambiance pesante et silencieuse. Pourtant le film perd en intensité à force de tirer sur la longueur. Reste la présence de Djamila Sahraoui, devant et derrière la caméra, et l'expression de son regard qui remplace bien des mots.
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Un grand courage caractérise le scénario et la réalisation de Djamila Sahraoui, tout comme le personnage principal qu'elle interprète.
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Sur un canevas de tragédie antique, la cinéaste signe un film sec et bouleversant.
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La réalisatrice et actrice principale, Djamila Sahraoui, se réclame de la tragédie grecque. Pour que cela fonctionne, il faudrait qu’il y ait une dialectique complexe à l’œuvre.