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Après le formidable (mais inédit) Southland Tales, The Box pèche encore par excès d’ambition. (...) Reste un film en hommage à la science-fiction classique, amoureusement réalisé par un orfèvre du genre.
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Kelly revient avec The Box, starring Cameron Diaz. L'histoire d'un couple fauché à qui un homme offre une mystérieuse boîte : en appuyant sur un bouton, on gagne 1 million de dollars... mais quelqu'un meurt. Si cette fable d'anticipation est séduisante, elle est surtout... compréhensible : de bon augure pour la suite de la carrière du cinéaste.
Toutes les critiques de The Box
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Fond et forme ne font ici qu'un. Les cadres soignés et l'utilisation parfaite de sa BO angoissante sont au service de l'intrigue, et les effets spéciaux réduits à la portion congrue. Kelly a adapté Richard Matheson comme Spielberg avec Duel : il crée le trouble en privilégiant le hors-champ. Suggérer au lieu de montrer est le secret de ce jeu de pistes machiavélique et envoûtant.
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En fait, ce qui gêne certains, je pense, c'est que, d'un côté, le film demande au spectateur un certain nombre d'efforts, et que de l'autre il impose un rythme, une atmosphère qui le confine dans une espèce de passivité cotonneuse. De la passivité à l'ennui, il n'y a parfois qu'un pas et l'o reste ici sans cesse sur le fil du rasoir. (...) The Box, in fine, continue de vivre de longues heures après son visionnage.
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Richard Kelly a décidé de situer cette fable fantastique et philosophique dans les années 70, en s'inspirant, pour les personnages, de sa propre famille. (...) Voici une histoire développée à partir d'une courte nouvelle du génial écrivain de science-fiction Richard Matheson, qui glace le sang et liquéfie le cerveau. Avis aux amateurs !
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Disons-le, Richard Kelly séduit plus quand il s’inscrit dans les traces d’Hitchcock ou de Lynch que quand il essaie de montrer qu’il pense. Les citations de Sartre, les discours explicatifs de la dernière partie sur la sauvegarde morale de l’humanité alourdissent et surlignent inutilement un thriller dont les choix esthétiques et scénaristiques secrétaient déjà en eux-mêmes des questionnements éthiques. Mais quand Kelly fait totalement confiance aux seuls ressorts de la mise en scène de cinéma et de la dramaturgie subtilement dosée, comme dans les deux premiers tiers, The Box est un spectacle savoureusement inquiétant qui nous laisse avec une grande question ouverte : notre liberté individuelle est-elle une réalité ou une illusion ?
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(...) The Box combine toute l’intelligence de Donnie Darko et la maestria visuelle de Southland tales, les deux premières œuvres de Richard Kelly, et se pose comme une synthèse réussie du meilleur du jeune cinéaste qui n’est pas là pour nous infliger les sempiternelles conventions commerciales.
Accompagné dans son jeu mortel par une Cameron Diaz dans la trentaine bien entamée - le visage légèrement fatigué, elle est superbe de naturel, ce qui est très rare aujourd’hui chez les comédiennes à l’écran, ravagées par le Botox -, et par James Marsden des X-men au jeu sobre et mature, Kelly accouche d’un putain de bon thriller dont l’effet de fascination perdure longtemps après la projection. -
Le cinéaste Richard Kelly [..] brode sur une nouvelle de Richard Matheson pour signer une fable horrifique diablement efficace. Les jeunes gens dévorés par l'appât du gain paient cher leur amour de l'argent. Le réalisateur de «Donnie Darko» leur fait vivre un véritable cauchemar paranoïaque.[...] Une séquence inquiétante dans une bibliothèque peuplée de zombies démontre qu'une mise en scène virtuose est parfois plus redoutable que toute l'hémoglobine du monde.
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(...) The Box séduit d'abord par son ampleur calme, sa photographie légèrement cendrée, une raideur un peu fanée s'appliquant à réciter ses classiques via la reconstitution très soignée des années 70 où s'ancre la nouvelle de Matheson. (...) Il y a chez Kelly un plaisir volontiers charlatan à jouer avec différents régimes de croyance. (...) Ainsi circonscrit en une sorte de pur programme poétique, l'univers largement indécidable du cinéaste y trouve, sinon matière à se délester de son profond mystère, du moins un premier pas pour se laisser enfin apprivoiser.
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Glauque, angoissante et bien tordue, cette boîte à malice aux perspectives vertigineuses ravira tous les fans d'étranges, de bizarre et d'irrationnel. Vous avez dit bizarre ?
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Certaines directions qu’il [Richard Kelly] emprunte sont un peu too much mais n’entachent jamais la cohérence de cette envoûtante fable morale et paranoïaque, qui réussit le double exploit de retrouver l’atmosphère de la série "la Quatrième Dimension"» et le style des thrillers des années 1970. Comme si on y était.
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The Box atteint finalement très vite cette vitesse idéale, où Kelly réussit à donner une vraie consistance à des motifs sentimentaux ou fantastiques. Mais le film ne maintient pas cette allure nécessaire jusqu'à son terme, comme si un manque de conviction spirite retenait son auteur, trop incrédule et matérialiste pour cela.
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Le réalisateur de «Donnie Darko» flirte à nouveaux avec les phénomènes paranormaux et le fantastique dans ce thriller intense, sur fond de complot scientifique et d'expérimentations extrêmes. Le couple ordinaire formé par Cameron Diaz et James Marsden se prête parfaitement à l'identification du spectateur, face au dilemme insupportable imposé par le machiavélique Franck Langella. Sa seule présence file les chocottes, et justifie la tension qui monte crescendo.
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Du premier film de Kelly, The Box a gardé cette vision décalée, inquiétante et critique d'une Amérique sans qualités et, du second, une forme de luxuriance narrative où l'inspiration, parfois, se conjugue avec une certaine confusion. [...] Le geste atroce qui accepte la mise à mort d'un homme est ici répété par des familles petites- bourgeoises à l'égoïsme confit dans l'émolliente ambiance des fêtes de Noël.
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Au pitch le plus élémentaire de la littérature SF, le garçon [Richard Kelly] a rajouté une patine 70's appuyée, une conspiration gouvernementale, les locaux de la NASA, des envahisseurs, des possédés, une lumière blanche, un hangar géant et la joue gauche de Frank Langella mangée par un maquillage grotesque, qui déterminera, selon qu'il intrigue ou qu'il fait rier, le degré d'amour qu'on a pour le film.
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Tiré d'une nouvelle de Richard Matheson, ce film fantastique interroge notre (mauvaise) conscience, mais se prend les pieds dans un scénario embrouillé. Classique, cette adaptation possède un petit côté rétro très "Quatrième dimension" appuyée par le côté virtuel d'une Cameron Diaz trop (mal) refaite.
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(...) c'est infiniment ambitieux, tellement que la tâche insurmontable se réduit à une vision simpliste et évangélique où, bien sûr, la femme est la source de tous les maux. Un monument de prétention et de puritanisme d'autant plus décevant que la reconstitution de l'époque est, quant à elle, remarquable.
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Adapté d'une courte nouvelle de Richard Matheson (Je suis une légende, L'Homme qui rétrécit), The Box joue au contraire la carte du classicisme.[...] Ce scénario méphistophélique soulève des questions intéressantes, mais superficiellement traitées. La parabole sur la culpabilité individuelle s'achève en théorie du complot à la Pakula (NSA+CIA+FBI), qui, hélas, ne suscite pas le vertige escompté.
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par Yann Lebecque
Cameron Diaz, touchante, et Franck Langella, impressionnant de force retenue et de mystère, ont beau y faire, on finit par ne pas s'intéresser à ces retournements, révélations, faux-semblants et autres rebondissements plus ou moins artificiels. Kelly filme avec toujours autant de savoir-faire mais tombe à nouveau dans ses pires travers.