- Fluctuat
La dernière fois que nous avons vu Christophe Lambert, il prospectait ardemment dans les mines de la médiocrité, et, assurément, avait découvert un filon ; en témoigne la longue série de navets le mettant en scène avec, en tête de liste, le pitoyable Beowulf.
Pour conjurer le sort et renouer avec son public, Lambert a fait appel à son ancien partenaire de fortune, Russel Mulcahy avec lequel il avait triomphé dans cet espèce de long clip insipide qu'était Highlander.Christophe Lambert nous revient donc dans ce thriller religieux (dixit le dossier de presse) bien décidé à recasser la baraka, même si pour cela il doit tricher. Car c'est bien de tricherie dont il s'agit ici. Resurrection n'est ni plus ni moins qu'un plagiat à peine déguisé de Seven : l'inspecteur John Prudhomme est confronté à une série de meurtres perpétré par un serial killer aussi sauvage qu'intelligent ; ce denier ampute ses victimes pour reconstituer le corps du Christ.Aucune originalité dans ce dispositif qui emprunte tous ses ressorts tant narratifs que dramatiques (voire anecdotiques) au film de David Fincher. Et ce n'est pas la mise en scène qui démontre le contraire. Mulcahy se targue d'innovations techniques mais ne parvient qu'à enlaidir une réalisation déjà boursouflée : accélérations, anamorphoses et flous artistiques ne sont là que pour cacher la malhonnêteté de l'opération. Désolé Christophe, il va falloir encore prospecter Julien PauriolResurrection
De Russel Mulcahy
Avec Christophe Lambert, Mike Anscombe, Jeff J. J. Authors
Etats Unis, 1999, 1h44.
Resurrection