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La première heure d'exposition lance de nombreuses pistes très prometteuses que le film, à mi-chemin, anéantit les unes après les autres. D'ellipses incompréhensibles en confusion des points de vue, d'incohérences dramatiques en aberrations de casting (Natalie Portman dans le rôle de sa propre fille), tous les symptômes du long métrage sacrifié en cours de production s'accumulent.
Toutes les critiques de Les Fantômes de Goya
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) la réussite de l'oeuvre tient pour beaucoup à la rencontre de ces deux parties de l'art : le jeu avec les tableaux, la destruction spectaculaire du spectacle.
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Ni biographie de peintre ni fresque historique donc, Les Fantômes de Goya est un mélo feuilletonesque, une épopée dans la lignée des fresques d'Alexandre Dumas ou d'Eugène Sue, que l'on peut goûter avec un certain plaisir. Le savoir-faire de Forman y est épaulé par ses comédiens. Si le cabotinage d'un Javier Bardem (Frère Lorenzo), qui en fait des tonnes, peut laisser circonspect, Stellan Skarsgärd compose un Goya crédible, Michael Lonsdale (avec ses roucoulements hypocrites) est un chef du clergé délectable. Natalie Portman, surtout, fait un époustouflant numéro à transformations, dans la peau d'Inès métamorphosée en clocharde obsessionnelle, et dans celle de sa propre fille Alicia, devenue pute insoumise. Sacré actrice !
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18 ans après Valmont, Milos Forman revient sur les écrans avec un nouveau portrait sombre et réaliste du 18ème siècle. Loin du biopic auquel on pouvait s’attendre (les toiles du peintre défilent au générique), Goya n’est ici que le témoin d’une époque marquée par l’Inquisition. Fil rouge du récit, Stellan Skarsgaard incarne avec brio cet artiste aux côtés d’une Natalie Portman toujours époustouflante et d’un Javier Bardem d’une impeccable froideur dans le rôle du père Lorenzo (le chef de fil de l’Inquisition). Même si le cinéaste retrouve ses thèmes de prédilections, tels que la mort, la folie ou l’art, cette fresque laisse pourtant une désagréable sensation d’inachevée
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(...) Les Fantômes de Goya prend le chemin d’une fable politique. Milos Forman, qui a commencé sa carrière en Tchécoslovaquie communiste, invite à faire le lien entre diverses formes de totalitarisme, tout en nuançant son propos. Plutôt que de choisir un ton dénonciateur, il s’arme d’ironie mordante, d’humour noir, presque (...) Goya est le spectateur curieux, effrayé et fasciné à la fois, d’un monde où la réalité disparaît, dévorée par la folie. C’est finalement assez bien vu.
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Voulant traiter en même temps la vie de Goya et l'inquisition espagnole, Forman passe à côté de ces deux sujets qu'il ne fait que survoler comme un nid de coucou. Reste que ce drame se laisse voir sans déplaisir grâce à un Javier Bardem diabolique en inquisiteur fourbe, une Natalie Portman belle à se faire damner et un Michael Lonsdale égal à lui même, c'est-à-dire aux plus grands.
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"Les fantômes de Goya" est une oeuvre appliquée, parfois drôle, occasionnellement émouvante et portée par l'interprétation nuancée de Javier Bardem. Un spectacle recommandable, mais en aucun cas à la hauteur des oeuvres précédentes du maître tchèque.
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Volontairement grotesque, bouffon, politique (...), "Les Fantômes de Goya" est un film certes étrange, hors mode (on dirait qu'il a été tourné dans les années 80), donc peu gracieux, mais aussi celui où Forman dévoile le plus, tout cru, sans le lisser, son style farcesque.
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Ces « Fantômes de Goya » ne boxent pas dans la même catégorie que « Amadeus », réalisé jadis par Milos Forman, ils sont juste une rencontre au sommet entre un grand cinéaste et un génie de la peinture espagnole et son époque. Un film qui nous emmène au Prado.