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Deux heures entre quatre murs gris, sans autre action que le débat entre les parties et les juges : le dispositif théâtral mis en place par Ronit et Shlomi Elkabetz peut effrayer. Crainte vite dissipée par la puissance de la tragédie qui se joue ici et dont la caméra enregistre cliniquement les soubresauts, sans partialité. Du cinéma, il y en a partout, dans cette histoire originale formidablement dialoguée, dans la cohérence et la persistance du point de vue (toujours celui du personnage qui parle), dans la composition des cadrages, dans la qualité de l’interprétation... Mais évidemment, ce que l’on retient,
c’est le portrait saisissant que les Elkabetz dressent en creux de leur pays, à la fois moderne et féodal en ce qui concerne la condition de la femme, irréductiblement liée au bon vouloir des hommes.
Le constat, implacable, fait froid dans le dos.
Toutes les critiques de Le procès de Viviane Amsalem
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce film, au rythme qui ne lâche jamais, vous met sous tension. Impossible de décrocher. il en dit également long sur la "moderne" société israélienne, sur la liberté des femmes dans un monde régi par les hommes. Un procès glaçant, hypnotique et fascinant.
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Inspirée par la mère des réalisateurs, cette satire, qui brasse trois langues (hébreu, français, arabe), est une ode au jeu, au verbe, à la conviction. Et, pour ses deux auteurs, une sacrée prise de position.
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Réalisé avec une virtuosité impressionnante, " Le procès de Viviane Amsalem" est une sorte de pagnolade casher qui en dit long sur le droit des femmes mariées en Israël. Drôle à en pleurer, triste à en sourire, anachroniquement contemporain, ce film ubuesque a de quoi nous faire perdre notre hébreu, mais pas notre temps…
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Des témoins aux personnages principaux en passant par les jurés, ils arrivent tous à convaincre et garder l’attention du spectateur intacte. avec une mention spéciale à Ronit Elkabetz qui interprète Viviane de façon magistrale. C’est donc une critique bien construite et bien rythmée que proposent Shlomi et Ronit Elkabetz, une critique ouverte à la politique du divorce dans le mariage religieux israélien et les statuts de la femme qui en découlent.
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On se désole, on rit parfois, cocasserie ou nervosité, on attend surtout, entièrement capté par les ressources du cinéma mises en oeuvre, au rang desquelles l'excellence de tous les acteurs.
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En un captivant huis clos, Ronit et Shlomi Elkabetz achèvent avec "Le Procès de Viviane Amsalem", leur trilogie sur la place (...) de la femme dans la société israélienne et (...) parviennent à filmer jusqu'aux états d'âme. La cause est entendue, les Elkabetz ont gagné leur procès.
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Avec ce huis-clos kafkaïen doublé d’une dimension pamphlétaire corrosive, les Elkabetz concluent de façon remarquable leur trilogie de la claustration. Une œuvre minimaliste et brillante.
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Un long huis clos à la fois tragique et absurde. Dépeint avec minutie par Ronit et Shlomi Elkabetz, le tableau réaliste d'une société cadenassée dans ses préceptes religieux.
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Huis-clos à la mise en scène épurée, ce film judiciaire brandit l’absurdité d’une loi religieuse.
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Reste à espérer que ce beau film, magnifiquement interprété par Ronit Elkabetz et Simon Abkarian, suscitera un débat, non seulement en Israël, mais aussi dans les communautés juives à travers le monde. Rien n'est moins sûr…
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À travers ce drame intimec c’est bien sûr la condition féminine actuelle en Israël qui est scrutée par les réalisateurs. Sans rien dénoncer, sans diaboliser non plus un camp ou l’autre, le long-métrage observe chirurgicalement et fait de cette façon un constat encore plus glaçant pour la femme israëlienne en particulier, pour les femmes en général.
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Huis clos âpre et électrique, ce troisième film de Ronit & Shlomi Elkabetz est un nouveau coup de maître.
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Un huis clos étoufant, brutal, parfois comique et finalement très émouvant qui clôt magnifiquement la trilogie écrite, réalisée et jouée par Ronit Elkabetz sur la vie de Viviane Amsalem.
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Nous ne dirons rien de la fin de ce film tragique et souvent drôle, car frôlant l’absurde, juste qu’il ne faut en aucun cas rater cette scène où Elisha doit prononcer la phrase qui, dans la loi rabbinique, permet à l’époux de rendre à sa femme sa liberté : "Et te voici permise à tout homme."
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C’est grave et drôle – lorsque la famille et les voisins viennent témoigner –, poignant et absurde, d’une vérité absolue.
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Le combat d’une femme pour sa liberté, dans un film tout de tension et de révolte.
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Ce film ou la difficulté de se séparer en Israël pour une femme. Sobre, captivant et drôle.
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Austère dans sa forme, éprouvant en raison du désespoir de Viviane, émouvant grâce au jeu impeccable de ses acteurs, ce film passionne de bout en bout par le portrait qu’il dresse du pays et de la condition des femmes.
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C’est toute la force et la beauté du film qui reste entre les quatre murs de la salle et fait du temps qui passe son arc désespérant.
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Un film grinçant sur la place des femmes dans la société israélienne. Magistral!
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Divorce à l'israélienne : Ronit et Shlomi Elkabetz filment en huis-clos l'ultime déchirement d'un couple. Cinq ans de bataille juridique, dans un système où la séparation n'est possible qu'avec le consentement du mari. Tragi-comique et passionnant.
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Un huit clos rigoureusement construit - filmé à hauteur de regard humain - au sein duquel la salle du tribunal devient le théâtre des passions, des éclats et des coups bas entre époux, avocats, et juges-rabbins.
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Chronique d’une séparation contrariée par un tribunal rabbinique, dans un style à la théâtralité élaborée.
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Comme dans Une séparation de l'Iranien Farhadi, toute une société défile, tragi-comique, avec ses points de vue contradictoires qui se retrouvent dans une mise en scène d'une grande intelligence où le regard, et le point de vue aussi, change tour à tour. Seul subsiste le mur de silence, entre mari et femme, et le déni de justice d'un tribunal rabbinique qui évoque parfois un tribunal kafkaïen.
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Actrice et réalisatrice, Ronit Elkabetz (Les Sept Jours, La Visite de la fanfare) porte ce huis clos à la fois intense et ubuesque, poignant et souvent dénonciateur, et en tout cas original.
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Il faut mentionner une actrice démentielle (Ronit Elkabetz) et une élégance permettant d'échapper à la démonstration, autorisant l'humour entre deux séquences révoltantes.
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Le principe de réalité se heurte ici au réalisme cinématographique qui place le film en deçà de l'attention qu'on peut lui porter.
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Par sa manière de basculer en permanence de la comédie au drame, entre Kafka et la comédie italienne, ce dernier volet de la trilogie de Ronit et Shlomi Elkabetz, sûrement le plus convaincant, exprime une profonde inquiétude quant à l’avenir du pays.