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Que reste-t-il de La Momie, du peps et de l’originalité de cette « franchise » dans ce nouvel opus de la saga ? Pas grand-chose malheureusement. On regrette la prestance et le charisme de la belle Rachel Weisz (Evy) remplacée par une Maria Bello qui semble se demander ce qu’elle vient faire là (et du coup nous aussi). Seuls les grimaces cartoonesques de Brendan Fraser (Rick O’Connell) et les effets spéciaux titanesques subsistent sans que ce troisième volet insuffle quelque chose de nouveau. Le dépaysement ne fait pas tout et hormis ces quelques détails, La Momie 3 reste un film d’action on ne peut plus classique. Bagarres avec des morts vivants, courses-poursuites interminables, sans oublier le quart d’heure émotion entre papa O’Connell et son fiston… Un produit sans doute bien calibré qui n’apporte toutefois rien ni au genre ni à la saga.
Toutes les critiques de La momie : la tombe de l'empereur dragon
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Pariscopepar Virginie Gaucher
Le gros budget se voit à l’écran : décors (on voyage des rues de Shanghaï à Shangri-La en passant par des catacombes piégées, les sommets de l’Himalaya, des plaines désertiques), créatures monstrueuses (yétis, dragon à trois têtes, armée de terre cuite ou de squelettes) et effets spéciaux à gogo : Jet Li colosse de pierre, Michelle Yeoh magicienne de charme rivalisent de tours. Les O’Connell sont égaux à eux-mêmes, blagueurs et n’ayant peur de rien, sauf tonton Jonathan. Du bruit, un peu de fureur, de l’humour et une action menée tambour battant : le cahier des charges de ce pur divertissement est largement rempli !
- Le JDDpar Stéphanie Belpêche
Ce divertissement épique, enlevé par l'enthousiasme des comédiens, nous embarque dans une aventure exotique et dépaysante. Les effets spéciaux se mettent au service d'une parabole pertinente sur le totalitarisme. Rob Cohen respecte les attentes de son public.
- Fluctuat
Aussi peu attendue que désirée, cette suite de La Momie en Chine fait tout pourtant pour nous convaincre de son come-back. Entre la comédie lourdingue et le film d'aventure très brouillon, reste quelques bribes numériques pas inintéressantes.Passons sur le tour de force d'avoir sorti cette Momie made in China la semaine où débutent les J.O de Pékin, talentueuse opération marketing et diplomatique réconciliant sport et cinéma. Passons encore sur ce casting paritaire entre acteurs occidentaux et chinois, probablement pensé pour faire la publicité des deux cultures dans leurs pays ou plus vraisemblablement mieux vendre l'engin (les fans d'Anthony Wong apprécieront néanmoins). Intéressons nous plutôt au film : après un premier épisode sympathique entre hommage aux serials Universal et trip rétro amoureux dopé au digital, Stephen Sommers avait laissé sa licence dans un état pas possible. Echouée désormais aux bons soins de Rob Cohen, La Momie se montre plus que jamais comme ce qu'elle a toujours été aussi : une version dégénérée d'Indiana Jones. Assumant totalement ce sous-statut, le film ne se prive pas pour marcher sur les plates-bandes de Spielberg et Lucas en sortant de son carton à chapeau le fils de Brendan Fraser. Pas caché, inutile, juste un prétexte pour faire reposer l'intrigue et les situations sur une histoire de famille tentant laborieusement de creuser la mythologie de la série. Seulement La Momie n'a pas vraiment l'aura ni la popularité d'Indiana Jones, mais ça, le film s'en fout. Au contraire, il s'obstine à ressusciter ses personnages à renfort de clins d'oeil complices, de rappels, comme si depuis tout ce temps, on avait désiré très fort leur retour. Ben non, pas trop. Dans ces conditions dur d'adhérer, d'autant qu'il faut passer par l'humour régressif, les dialogues écrit à l'arrache, le fils plus insipide que Brendan Fraser, à la rigueur Errol Flynn sous stéroïdes pas déplaisant. Comme notre Momie 3 n'est pas douée pour la comédie, on espère toujours un peu d'exotisme et d'action. Là, Rob Cohen panouille grave. On a beau avoir un faible pour Torque, la route s'enflamme, dur de s'y retrouver dans cette bouillie digne d'un sous Michael Bay. C'est laid, confus, ça tremble de partout. Reste alors ce qui fait le charme ou l'intérêt des films de Sommers : ses quelques idées visuelles jouant sur les matières et leur transposition figuratives. Ici une avalanche de neige en apesanteur, là une armée d'hommes de terre dont les corps éclatent en morceaux, c'est peu, mais ces intermèdes numériques sont aussi les bases du projet initial : l'actualisation technique d'une cinématographie fondée sur la jouissance de ses matériaux et la visibilité de ses procédés. La machine à rêve n'est plus ce qu'elle était, mais ses ingénieurs ont encore des idées.La Momie 3 : la tombe de l'empereur dragonRéalisé par Rob CohenAvec Brendan Fraser, Maria Bello,Jet Li, Michelle YeohSortie en salles le 6 août -Exprimez-vous sur le forum cinéma-Lire les fils acteur, réalisateur et blockbuster sur le blog cinéma