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Adaptation d’un célèbre shôjo (manga pour filles), la nouvelle production Ghibli raconte l’histoire d’une lycéenne partagée entre ses études et une pension de famille dont elle s’occupe.
En parallèle, elle se lie avec un élève qui tente de sauver le club-house du lycée... Plus proche de certains films réalistes et rétro d’Isao Takahata (l’action se passe en 1963) que des œuvres fantastico-lyriques de son père, le second long métrage de Miyazaki fils confirme l’impression laissée par Les Contes de Terremer : Goro M. est un bon faiseur qui manque encore d’un style propre.
Toutes les critiques de La colline aux coquelicots
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) Une histoire de famille racontée sur le ton d'un conte, remplie de bons sentiments dans lesquels on aime s'oublier.(...) La Colline aux coquelicot est un cocon confortable.
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Un 2D fabriqué crayon à la main, quoi de plus toniquement conservateur tandis que Tintin, Roi Lion et autres freaks persistent à sauter hors de l'écran pour démolir notre cher, vétuste, ciné-club ?
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En péril, ce lieu historique dans lequel étudient les jeunes japonais n'est pas sans évoquer le destin du Studio Ghibli. Rejetant la modernité (la 3D et la vague numérique initiée par Pixar), la maison mère des films de Hayao Miyazaki est à la fois la garante d'une tradition et du renouveau de l'animation japonaise face à l'empire Disney. Comme ces lycéens, Goro cherche à trouver un entre-deux, une continuité entre passé et modernité, car comme le dira un personnage, « Détruire le passé, c'est détruire la mémoire ». Il faudra donc dépoussiérer la vieille maison pour lui donner un lustre nouveau, riche de promesses, mais aussi pour séduire le proviseur : un vieux sage difficile d'accès mais chaleureux, autorité esthétique et morale dans laquelle on reconnaît forcément Hayao Miyazaki.
Le versant romanesque de La colline aux coquelicots est plus maladroit. Prévisible et convenue, l'histoire d'amour entre Umi et Shun semble moins intéresser le réalisateur (« C'est comme un mélodrame cheap ! », s'exclamera avec raison l'un des personnages) que les questions de transmission, sans qu'il refuse pour autant à ses tourtereaux juvéniles l'écrin retro et européen (le village, nocturne et jazzy, ressemble au Paris d'après-guerre) d'un plaisant mélo. On est encore loin des chefs d'œuvres de Miyazaki père, mais en bon artisan, Goro semble avoir trouvé avec ce film une certaine sérénité dans sa position d'héritier.
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Voici le deuxième film de Gorô Miyazaki (...) et le fils du génial Hayao Miyazaki, qui signe le scénario. Mais pas de créatures magiques, ni de château volant, ici, juste une histoire d'amitié, inscrite dans le Japon des années 60. Sans être exceptionnel, ce nouvel opus du studio Ghibli enchante par sa simplicité et sa richesse graphique.
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Outre la beauté fulgurante des paysages — on a par moments l’impression de pénétrer dans un tableau impressionniste — le talent de Miyazaki réside dans la subtilité des moindres détails. (...). Cette belle histoire est aussi une précieuse initiation au Japon des années1960.
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L'enchantement visuel de ce film nostalgique est constant et le rend fort recommandable pour toute la famille. Il y a de vrais morceaux de tendresse sur cette Colline aux coquelicots, ode à la solidarité et aux plaisirs de la vie.
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La patte de Goro Miyazaki se dévoile dans le tempo des séquences, nettement plus paisibles et contemplatives que celles de son père. Les plans sont incroyablement aérés. (...) On ne voit pas d’équivalent dans l’univers de l’animation, de gens capables d’être à ce point au plus près de l’univers sensible (...).
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Dans les années 1960, une romance adolescente est perturbée par la reconstruction patriotique du Japon. A l’adaptation mémorielle et personnelle de la bande dessinée éponyme du père, Hayao ("Mon voisin Totoro", "Princesse Monoké"), répond l’animation poétique et enlevée de son fils, Goro ("les Contes de Terremer"). Un pas de deux d’une belle envergure artistique.
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Si la musique s'avère un peu envahissante, ce mélodrame parvient à émouvoir par la pureté des sentiments d'Umi, et la pudeur de la jeune fille face au travail du deuil.
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Moins réussi que beaucoup d’autres films des studios Ghibli, La Colline aux coquelicots n’en reste pas moins une oeuvre élégante, sensible et recommandable pour tous.
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Amours collégiennes et secrets de famille dans le Japon des années 60. Un joli film d'animation tout public, lumineux et nostalgique, par le fils de Hayao Miyazaki.
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Un chronique sentimentale élégiaque du fils Miyazaki, qui s'émancipe de l'influence paternelle.
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Un scénario à ras des coquelicots qui bénéficie d'une très belle animation (...) mais qui selon l'humeur, est joliment naïf ou gentiment niaiseux.
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(...) Goro Miyazaki a choisi cette fois la minutie de la reconstitution historique. Plus que les tribulations des jeunes personnages sans consistance, c'est ce luxe de détails qui permet à La Colline aux coquelicots de passer à l'écran.
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(...) Une belle envergure artistique.
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L'indigence de l'animation n'invite pas vraiment à trancher, laissant à penser qu'il s'agit simplement un fond de projet de fond de tiroir assuré par un réalisateur sans ambition.