-
Il était une fois en Palestine trois sœurs chrétiennes spoliées de leurs terres durant la guerre des Six Jours et dont la réputation est salie. Elles s’abîment dans les rituels et le silence de leur grande maison jusqu’au jour où débarque une nièce qu’elles décident de marier au meilleur parti possible. Une ambiance de conte cruel baigne ce quasi-huis clos dont l’élégance formelle n’a d’égale que son intensité. Champion dans l’art du contre-pied, "La Belle Promise" arrache à son gynécée et à ses formidables actrices des accents où l’épouvante le dispute à l’indignation et à une douloureuse ironie, avant que l’épilogue ne dégoupille une grenade émotionnelle dont l’explosion cisaille net.
Toutes les critiques de La Belle Promise
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Coup de maître.
-
Un huis clos lourd, oppressant et fascinant (...) Il y a du Buñuel dans cette œuvre-là. Un flash de "Tristana" dans la figure angélique et presque christique de Badia.
-
Au délà de l’éclairage sur une guerre qui nous échappe, La belle promise compte également pour son scénario et ses rebondissements. Emotion, tendresse, amour et tragédie… Pas de doute, on est au cinéma.
-
Une quête ambitieuse et pleine d’humour.
-
Dans le contexte du cinéma palestinien, cet intimisme et cet universalisme ne manquent pas d’originalité.
-
Un quatuor d’actrices remarquable, qui étouffe malheureusement un peu dans ce dispositif.
-
La pesanteur de l’effet est, à ce stade, à l’image du déficit d’attachement suscité par un spectacle trop formaté.
-
Les névroses des trois sœurs de ce drôle de gynécée se dévoilent progressivement et installent un malaise qui finit par fasciner.
-
La réalisation, hélas, se complaît dans une austérité qui invite rapidement à l'ennui.
-
Avec beaucoup d'application, Suha Arraf tente de créer un climat ambigu et asphyxiant à la Polanski. Sa mise en scène, hélas, reste illustrative et étriquée.