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Les critiques de Première

  1. Première
    par Sophie Grassin

    En exil à l’intérieur d’un appartement de Tel-Aviv, Chantal Akerman décide d’un plan fixe qui n’a rien d’iconique. Il montre l’homme d’en face occupé à soigner ses plantes ou à boire du Nescafé. En voix off, les réflexions de la réalisatrice sur sa condition d’enfant de la diaspora juive, son sentiment global de non-appartenance... Cinéaste de la quête des origines, Akerman signe un film au parfum lacanien où le spectateur doit réfléchir à ses côtés sur un pays ultrareprésenté. Ces superbes moments vides inscrits dans la durée, mêlant poids de l’Histoire et théâtre intime, s’attardent sur ce que tout autre cinéaste aurait coupé. Ils sont la définition même du travail d’Akerman et de son identité.