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Il faudrait ne rien raconter tant les informations nous arrivent peu à peu. L’héroïne, cette Belle au bois dormant aux cheveux blonds, n’a rien d’une princesse : elle mange et dort seule, travaille dans une entreprise de cuisine industrielle, se mêle rarement aux autres. Elle s’appelle Anne et on comprendra que son enfant est mort, portant un coup d’arrêt à sa vie de couple, à sa vie tout court. Sans effets ni affect, avec de petits riens, Yves Caumon (Cache-cache) tisse le portrait d’une mère engluée dans une douleur invisible, indicible, incoercible. Mais l’absence de mélo devient artificielle, de la même manière qu’une surabondance aurait nui. En format court (La Beauté du monde durait cinquante-trois minutes), le réalisateur trouvait son rythme. Ici, il peine. L’impeccable présence/ absence de Sandrine Kiberlain, la lumière du Sud-Ouest et l’oiseau du titre, qui s’invite et réinvente le quotidien de son hôtesse involontaire, sont les atouts bien concrets d’un film qui reste trop abstrait.
Toutes les critiques de L'Oiseau
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Formidablement entamé, le film s'enlise un peu dans le tête-à-tête, décidément allégorique, de la femme et de l'oiseau, avant de reprendre du poil de la bête. Il reste une belle histoire de résurrection.
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(...) Un film ténu et délicat, qui suggère sans dire, dispose doucement sur le chemin de petits signes muets, de douleur et de renaissance.
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Moins un film sur la solitude qu’une variation sur le deuil, L’oiseau, malgré quelques maladresses, s’exprime avec sensibilité au travers du personnage de Sandrine Kiberlain, qui est comme toujours, impériale
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Que cache une jeune femme dont la vie semble se limiter à une alternance de travail et de solitude domestique ? Le mystère fait, hélas, long feu (drame familial) mais le film garde une belle tenue.
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Les plus beaux sujets sont peut-être ceux dont la ténuité le dispute à la profondeur, laissant à la seule mise en scène le choix de trancher.
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L'Oiseau, qui tient sa note avec une économie d'effets exemplaire, touchera au coeur ceux qui voudront bien se donner la peine de plonger dans son profond mystère.
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Le sujet était risqué, le résultat, sans surprise, nouslaisse, à l’image de Sandrine Kiberlain, anesthésiés. Trop lisse, trop épuré… Même la petite note d’espoir symbolisée par l’oiseau semble, dans ce contexte, bien artificielle.
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Cet Oiseau (...) fait écho à un autre film sorti il y a peu : Louise Wimmer (..) Là où Louise Wimmer puisait sa force expressive dans un sécheresse narrative, le présent film choisit, à l'inverse une poésie trop fabriquée (...) offrant une lecture naïve, sage, donc sans aspérité.
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Des silences et du vide. Malgré l'actrice [Sandrine Kiberlain], le film bat de l'aile.