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Qu’attendre du réalisateur du soporifique "Une Estonienne à Paris ?", se demande le critique blasé. La réussite de "Kertu" vient justement rappeler qu’il faut lutter contre les préjugés. De retour dans son pays natal, Ilmar Raag est clairement plus en prise avec la réalité qu’il ne l’était en filmant Jeanne Moreau dans un appartement parisien. Il a installé sa caméra sur l’île de son enfance, Saareema, pour mettre en scène l’histoire d’amour improbable entre une femme de 30 ans jugée simplette et un ivrogne atteint d’un cancer. Tous les éléments du mélodrame sont en place, mais Raag évite la facilité en préférant les ellipses et les silences aux grands discours. Au passage, il livre une réflexion intéressante sur l’insularité et ses effets pervers, notamment la promiscuité sociale et sexuelle à l’origine du mal-être des personnages.
Toutes les critiques de Kertu
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film intense avec des acteurs captivants.
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"Kertu" doit beaucoup à la composition sidérante de son actrice principale. Par son sourire éclatant, par un simple regard qui, soudain, s'illumine, Ursula Ratasepp rend crédible la métamorphose d'une fille mal-aimée en femme épanouie. On est au bord des larmes...
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Cette vague amourette contrariée de deux marginaux manque un peu de sel et/ou de piquant pour vraiment décoller.
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Si le réalisateur agglomère un peu trop l'adversité autour d'eux, ils n'en forment pas moins un couple original, touchant, gracieux, peut-être même inoubliable.
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Ce drame insulaire n'est pas exempt de défauts (...) mais les personnages se révèlent assez bien écrits, pétris d'ambivalences, supérieurement interprétés.
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En dépit de quelques réelles faiblesses d’écritures, "Kertu" se révèle tout à fait estimable.